Les autres poèmes de Didier Regard

Nota : cliquez sur chaque titre pour retrouver le Billet d’Humeur correspondant.

Si tu avais 30′ de vie en plus, qu’en fais-tu ?

Si tu as 30’ de vie en plus, t’en fais quoi ?
Tu poursuis le bon aloi
Tu ôtes tes oripeaux qui sont sur toi ?
Tu choisis une autre voie ?

Il te reste Toi
Mais c’est qui Toi ?
Ben c’est moi !
Mais t’es qui toi ?

Bah, je sais pas…
Mais j’ai marqué mes pas
D’une semelle qui dans ma vie traça
Ce que j’ai pensé  être mon  aura

Bah, tu vois
Ton vide est là
Parce que tu ne donnes pas le La

Et que pour n’être que le seul ici-bas
Sans famille, amis et cancrelats
Seul, tu subiras

Dans ton ultime sommeil
Avec 30’ sans éveil
Tu as  écarté une treille

Celle où tu ne danseras  pas
Sur un rythme de salsa
Qui transcendera ton trépas

Je suis Gilets Jaunes

Un gouvernement sauvé
Par l’imbécillité
De ses administrés

Des gilets jaunes
Qui après avoir trop forcé sur le petit jaune
Se trompent de cible

Avançant avec leur bible
Celle de leurs revendications
Il dépose un étron

Pour que leurs frères du bas
Glissent au moindre pas
Pour gagner leur pitance

Des doléances
Qui frappent à côté
De l’Elysée et son Assemblée

Kerouac peut pleurer
Sa route est encombrée
De crétins en gilet

Le ridicule finit toujours par tuer

Porter son regard

Un œil vers la gauche
Un œil vers la droite
Que vois-je derrière
Qui exprime mon en face ?

Rien qu’une cécité
Dans laquelle je suis né
Pour voir le monde
En croyant que la terre est ronde

Porter…..

Ton tailleur t’as demandé
D’ausculter, où tu portes
Comme si ton sexe avait un endroit
Pour procréer
Lorsque ton pantalon est baissé

L’humanité peut-elle vivre sans Dieu

Que je sois digne
En me prosternant
Pour éviter mon dedans
Et son espace délétère 

Cette ligne veut, que je sois un pénitent
Divisé, en maugréant
Sans retour vers le loin de mon existant
Qui est un cap vers le néant

Du coup je m’appelle
Dans le défaut de ce rappel
Que j’imagine cruel
Et qui n’est  que mon réel

Et ma raison s’interroge
Aux pieds de mon horloge
Dans une foi qui ne trouve pas sa loge
Dépourvue d’éloges

« Comment me développer
En embrassant un faux dilemme
Et partager sans fin
Avec tous les humains ? »

Seul
Sans espoir divin
Seul
Avec mes deux mains

Je vois au cœur du fruit
Qui ronge mes nuits
Que le binaire n’a plus d’envie
Dans ce que je suis

Inside me
Nous nous sommes compris
Nous sommes vers l’uni
Sans dichotomie

Et je te tutoie
Toi et l’extérieur de mon dedans
Pour trouver une voie
Dans ce qui me reste de temps

Son métier, c’est sa passion

Patron
Des vignerons
St. Vincent nous te louons

Du nectar
Issu de tes hectares
Tu te conformes a de l’art

D’autres malveillants
Ont compris le diamant
Qui mise sur le temps

Qu’importe
Tu seras le métier qui rapporte
Qui frappe à ta porte

Une fois de plus
Ta spontanéité
En croyant dans des émois
Sera ton abusus

Une certaine lassitude, un furieux doute

Avec mes yeux en diamant
Je suis le regardant
D’un monde éprouvant
Que j’ai séparé en instants

Entre plaisir et désespérant
Ma vie n’a plus qu’un tenant
Pour vivre l’instant
Qui est, soit noir, soit blanc blanc

Désolant…
Car je vois dans l’iris de mon étang
Languide et lent
Que je suis souffrant

Alors, je jette ma vie au temps
Pour rire dans l’ouragan
Qui est maintenant

Car, je suis vivant
Malgré ma rage dedans
Sans « dentiste » compétent

Du souci à se faire pour le Brésil ?

Radicocratie
C’est peut être notre survie ?

Comme nous sommes incapables
De trouver l’amiable

Entre, rigidité
Et liberté

Les extrêmes prospèrent
Sans jachères

Utilisant l’homme et ses faiblesses
Dans le limon de ses bassesses

Il nous faut réinventer
Une politique sans piété

Loin de l’océan des peurs
Où l’humain n’a pas sa demeure

C’est dans cet élan qu’il nous faut surseoir
A ceux qui usurpent notre vouloir

Comme de présenter des messies espérés
Qui montrent le bout de leur nez

C’est nous qui devons
Répondre en notre nom

À cette nouvelle création
Qui portera un nouveau nom

Charles Aznavour et les trompettes de la renommée

Sous le grand Charles
Débute le petit Charles

Même si tu tirais sur lui
Pour Tobrouk , il prenait le taxi

Et il faisait le tour des langues
Qu’il n’avait pas dans sa poche

Pour initier un big bang
Chez les peuples qui lui étaient proches

Avec ce rôle d’ambassadeur
Qu’il acceptait avec candeur
Et qui avive nos pleurs

Aujourd’hui c’est la petite Edith
Sa marraine qui l’invite
À rejoindre sa suite

Dommage pour l’Arménie
Et tous les pays
Où il chanta l’envie

L’envie d’être grand
Parfois dissonant dans son chant
À bientôt Aznavourian

Mutation et Éducation Nationale

Devant mon encrier
Où mes plumes n’étaient pas lissées
Je redoutais la punition

Mon erreur était la faute
Comme une lame haute
Se brisant sur mes côtes

Cet univers m’a stoppé
Car je voulais être aimé
Pour ma singularité à étudier

Alors une question s’est posée
Pourquoi, accepter
Une dictature de suiveur né ?

Sous le joug du pouvoir exercé
Par des religieux prosternés
Devant l’autel de la sévérité

Leur dogme de la souffrance
M’empêchait de réfléchir avec bienveillance
Même dans les moments d’émergence

Avec les neurosciences
Nos cerveaux ont de l’importance
Pour apprendre dans nos circonstances
À être en confiance

Dans l’éducation tout est remis
Pour ne plus être un soumis
À une autorité flétrie

C’est plutôt devenir autonome
Libéré d’autochtones
Qui définissent des normes

Si je comprends comment j’apprends
Je suis libre de l’apprenti errant
Et je sais utiliser les vents

L’enfant en soi

Sous ton manteau de soie
Ton enfant est écrasé
Celui que tu portes en toi
Depuis tant d’année

Reçu comme un passager
Sans une réelle volonté
C’est un essieu errant
Sur ta route en cadrant

Tu l’as sur tes épaules
Sans qu’il soit un fardeau
Mais tu l’enfermes dans ta geôle
Sous l’ordre de tes sanglots

Tu crois qu’il tourne
Sous l’attraction de ta roue
Mais il s’enfourne
Dans tous tes trous

Il finit par émerger pour l’exemple
Des disparus de ton paradis
Dans l’origine de ton temple
Dont tu t’enivres des fruits

« Des goûts et des couleurs, on ne discute pas !

Chaque jour, tu plonges
Sans ta serviette éponge
Quand tu sors du bain des songes
Un noir fluo te ronge

C’est la sérendipité !!
Mais cette fois inversée
On a cherché pour trouver
Le mensonge à diffuser

Et, toi en bon gogo
Quand on te dit « Go »
En flattant ton ego
Tu fonces en détournant l’embargo

T’as du nouveau
T’es noir de peau
Mais surtout, fluo
Alors tu te retrempes dans l’eau

Au summum de l’idiot

Métro, boulot, dodo, …

Revenu de nulle part
Ce paysage ne disparaîtra pas
Après mon départ
Après mes regards

Il s’allongera,
Au gré de nouveaux pas
S’alanguira
Attendant de se faire voir

Moi, absent,
Il aura un nouvel amant
Attiré tel un aimant
Que pourtant il quittera

Encore une fois….

Les tsunamis affectifs …

Ce vent dans les arbres
T’a-t-il inspiré
Pour graver dans un marbre
Ton sperme libéré ?

Ma mort t’a envouté
Pour satisfaire un oedipe inversé
Mais je crois que tu t’es trompé
Prendre ta place n’était pas ma volonté

Aujourd’hui, tu es disparu
Mais je sais traverser la rue
Et, lorsque ta souffrance s’écarte
D’une vie jouée aux cartes

Je dois prendre la relève
Comme un roseau qui se lève
Etre la nouvelle fève
Pour trouver une nouvelle Eve

Sur cette galette de vie
Les yeux bandés sous la table
Tu m’as toujours surpris
A devenir reconnaissable

Génipapa…..

1er août, le jour du dépassement

Avec notre empreinte…
Il nous faut une terre enceinte

Pourvu qu’elle ait des jumeaux
Pour s’acquitter de nos maux

Avec notre empreinte…
Il nous faut une sainte

Qui nous tend son manteau
Malgrė la montée des eaux

Avec notre empreinte…
Notre vulgarité pointe

Tel l’étoc au dessus des rouleaux
Gare à notre bateau !!!

Sans notre empreinte…
Nous vivrons sans crainte

Hasard quantique, et bis repetita

S’il pouvait y avoir
Une fuite d’en haut
Pour savoir
Comment rigidifier mes os

Ils sont comme mon Manoir
Friables tel un ado
Je pourrai enfin entrevoir
Un été sans radeau

Mais pas d’arrosoir
Même pas un filet d’eau
Je ne saurai rien ce soir
Une fois de plus….rideau

Grosse fatigue, cause fuites en série

S’il pouvait y avoir
Une fuite d’en haut
Pour savoir
Comment rigidifier mes os

Ils sont comme mon Manoir
Friables tel un ado
Je pourrai enfin entrevoir
Un été sans radeau

Mais pas d’arrosoir
Même pas un filet d’eau
Je ne saurai rien ce soir
Une fois de plus….rideau

Et si toujours ?

Pourquoi le sport
Est-t-il le plus fort
Pour rassembler des différences
 Issues de nos déférences ?
Pourquoi, nos religions
N’arrivent-elles pas à sceller l’union
D’un fin partage
Sans l’influence des rois mages ?
Pourquoi nos systèmes politiques
Éloignés de toutes éthiques
Échouent à nous concevoir
Un nuage d’abreuvoir ?
 
Oui, pourquoi ?
Cette incompétence à créer de la joie
Qui s’est concentrée  sur un nouveau cirque
Nous  éloigne de toute logique  ?
 
Faut-il une coupe du monde
Tout les quatre ans
Pour transcender notre immonde
Et faire notre bilan ?
 
Faut-il l’ultime rêve
Comme la recherche d’une fève
Pour écarquiller 
Une galette frangipanée ?
 
Ou, le cri de nos enfants dans  » Allez France »
Qui ne savent articuler autre chose
Que ce slogan de transe
Comme une glose ?
 
C’est notre union
Dans notre interpénétration
Fragile comme le papillon
Gardien de nos fusions
 
Qui forgera dans nos valeurs
Séparées de nos leurres 
Et de nos illusions
Un océan de fusion

Vacarme d’enfer

« C’est magique, hein ? »
« Qu’est ce tu dis ? »
« C’est magnifique, non ? »
« J’entends pas !! »
« C’est super d’être là »
« Quoi ? »
« Rien, c’est le souvenir qui restera »
« Vraiment j’entends pas »
« C’est le son du partage que l’on retiendra »
– Vacarme du paradis –

Les petites mains

Sous les toits mansardés
Laborieuses, elles vont opérer

Pour sortir des robes de princesses
Qui vont serrer les fesses

Elles joueront aux dés
En perdant leurs idées

Sous une despote chef d’atelier
Elles connaissent leurs patrons
Comme une dentelle brodée
Dans des lames de fond

Elles ont tout touché
Des soieries fines égarées
Aux tulles boursouflées

Elles unissent leurs cœurs
Pour créer la nef du sauveur

Avec leurs mains abîmées
Par des gestes obstinés

Elles savent dans leurs pleurs
Que toutes les fleurs
Reviendront au créateur
Qui oubliera leurs saveurs

La vie devant soi

Calendrier rageur
Une date donne ma naissance
Je me devais d’être à l’heure
Pour laisser vieillir mes sens

Dans l’usage de cette ferveur
C’étaient faveur et félicité
Sous un sein pour me protéger
Sous  les temps de grandes chaleurs

J’ai fermé mes paupières
En écoutant la voix de mon père
« Tu as toute la vie devant toi »
Et j’ai cru avoir un toit

Pour me blottir dessous
Sans prendre de mauvais coups
Durant ces longues années
Où mon cerveau était en apnée

Avec des lendemains qui recommencent la même journée
Pourvu de respirations alternées
J’humectai ma bouche
J’humectai mon visage

Face à mon âge en bouche
Ces paroles ne furent qu’adage
D’autres vies sont devant mon aura
Dans cette course du rat

Elles sont ma souche
Dans laquelle je me couche
Jaillissant de mon tombeau
Sous la lune du haut

La mort est derrière moi

La libération de la parole et les secrets

Silence…
Me dit l’ange
Avec sa phalange
Posée en haut de mes lèvres
« Qui dit mot se méprend
Et se perd dans son innocent »
L’ange poursuivant…
« Ne révèle pas le secret
Ils ne sont pas prêts »
Chut !!!
Me dit l’ange
« Retourne dans ton lange
Celui qui t’effraie »
Ôtant son doigt de ma gouttière
Je ne pouvais pas dire le vrai
Je n’étais pas fier….

Meghan a péché un prince

Toutes les têtes n’ont pas été coupées
Dans les royautés

Nostalgie des richesses étalées
Ce samedi, le monde s’est arrêté

Des millions d’humains à s’extasier
Devant un show à gerber

Plus de morts dans les lycées
Plus de palestiniens tués

Plus de grèves pour nous faire échouer
Plus de viol d’un Besson étonné

Rien
Plus rien

Juste un carrosse doré
Et des crétins fascinés

Assez !!!!!

Ah, le souci de l’expérience client !

Sur le carrousel
J’ai choisi le cochon
Avec sa queue en tire bouchon
Pour me mettre en selle

Au son de la cloche
Je me suis mis à tourner
Sur le tournebroche
Comme la proie désignée

Bonus sur la queue du Mickey
Que je devais tirer
Mais je suis resté à quai
Un peu dépité

Je n’aimais pas ces loteries
Où je n’étais pas sûr de gagner
Elles me rendaient aigri
Je voulais juste être humainement traité

Gros coup de fatigue !

À mener des guerres picrocholines
Tu finis par manquer de gazoline

À arpenter des murailles de Chine
Tu uses tes bottines

Mais, qu’est-ce que tu imagines
Que t’es en surcharge de dopamine ?

Non, il y a de la calamine
Et même avec tes amphétamines

Tu feras l’arrêt aux latrines
En lisant un magazine

Mais, c’est pas cette fatigue mesquine
Qui t’empêcheras d’écrire sur ton carnet en moleskine

Il fallait absolument que nous nous rencontrions

Lève-toi et vole
Allégé des symboles

Plus de chaire en monopole
Tu es enfin séparé du sol

Aérien, tu flottes
T’enveloppant de nuages
Libéré de tes bottes
Tu apprends une nouvelle nage

Sans ce corps de souffrance
Qui aime les ambulances
Tu voles avec élégance
Vers ta nouvelle naissance

Plus rien pour te retenir
Dans tes meurtrissures
Mais des visages pour applaudir
Ta liberté en bouture

 

 Complices du génocide des kurdes syriens

Peut-on être concerné
Par toutes les causes désespérées ?

Avachi devant nos idées
Cela suffit-il d’être consterné ?

Doit-on renier sa culpabilité
Dans une realpolitik dévoyée ?

Tout le monde est légitime
Face à son intime

Au bout du compte
C’est le nombril qui se la raconte

Quand la petite aiguille est absente
L’heure n’est plus flagrante…

 

Tellement difficile de rester calme et lucide

Mon visage caché dans mes mains
Des sanglots montent de mon chemin

Peut-être des rancoeurs
Qui vident mon cœur ?

J’avais espéré une broderie
Faite au point de riz

Je ne vois qu’un paillasson
Où mes pieds se défont

Je me vautre dans mon impuissance
À éloigner cette bectance

Et je souffre de cette souffrance
Parce que j’ai quitté mon enfance

Pour rencontrer l’accessoire
Assis sur ma balançoire

Alors mon humeur défouraille
Pour l’estocade finale

Une épée de bois
Alors qu’il me faut la foi

Insultes et guerre des sexes

Langage ad hoc
Pour innerver la coque

Fissurée de l’Animus
Devient un habitus

L’homme est dans la femme
Redoutant sa gamme

L’empreinte d’un genre de corps
Au fond de l’Ombre

Lui permet de vivre encore
Dans la pénombre

Mais, c’est dans la lueur
Qu’il parvient à vaincre ses peurs

En explosant l’angoisse légitime
De ne plus être la victime

D’un pénis rentré
Qui est le cœur de sa cité

Histoires de synchronicités

Sors de ce corps de logique
Rejoins l’énergie psychique

Vis la relation entre matière et psyché
Nouveau chemin où tu peux marcher

Sans rechercher à l’effet, sa cause
Dépasser ta vie sous hypnose

Expurger les coïncidences
Et, s’offrir une nouvelle danse

Avec des rencontres qui comptent tant
Séparées de l’espace et du temps

Se blottir loin du nid de la logique imaginaire
Comme un naufragé sauvé de l’arbitraire

Refuser le sens rassurant
Et recevoir ce que le sacré te tend

Viens dans l’indivisibilité du Tout
Et, comme il est partout

Toi aussi, sans ce foutu hasard
Tu rencontreras « tes » Bernard(s)

Faire ce que l’on aime vraiment

Sculpter nos regrets
Pour affiner nos portraits
Dans un monde parfait

Demeure vain
Devant le mot fin

Laissons tomber la Persona
C’est elle qui cause les traumas
En donnant ce que l’on ne veut pas

Faisons germer nos destins
Pour les prendre en mains

En sortant du septentrion
Pour que nous rencontrions
Notre propre région

Il n’y aura plus de demain
Façonné au burin

Une simple faim de vie
Pour garantir nos envies
Sans donner de préavis

Juste suivre notre chemin
En sortant du souterrain

Que vaut la vie d’un Homme ?

Consumérisme
Jusqu’à l’étranglement
Jusqu’au dernier tremblement 

C’est à moi de fixer le prix
De ce qui reste à priori
De mon ébauche de vie

Je vais la rendre de toute façon
Elle ne m’appartient pas
Je suis en location 
Jusqu’au trépas

J’échapperai à ma valeur
Quand sonnera la dernière heure
Plus de Patrie
Pas vu, pas pris…

Drogue et sexe dans le PIB

Sex n’ Drugs n’ Rock n’ Roll
Les guitares sont bien molles
Cachées sont les aréoles
Restent quelques fumerolles

Tout est tarifé
Tout est greffé
Sous la baguette de la bonne fée
Dans le PIB

Les Produits Intérieurs du Bonheur
Fugaces fussent-ils
Nous rendent notre lueur
Dans l’Economie de l’inutile

Nous regardons la croissance
Depuis notre naissance
Mais, nous fait-elle grandir
Sans acquérir ?

En marchand de ce que je suis
Dans l’univers des produits
Ce n’est plus le cœur qui s’épanouit
C’est le gain qui est ma nuit

Nos émotions : traîtresses ou alliées ?

L’émotion c’est « mettre en mouvement »
C’est dans sa racine
Toute Latine
Qu’elle puise son dénuement

Que cela vienne du limbique
Ou du reptilien
Nous en sommes amnésiques
Et, cela nous va bien

Je crois apprivoiser ce reflux
Pour ne pas m’attacher
L’émotion n’est qu’entrevue
Avec mes yeux froncés

Elle n’est qu’un nuage de pluie
Je déciderai du moment
Pour déchirer l’étui
Et passer au suivant

Pour en parler
Sans pour cela la cacher
Nul besoin de la zone
De la barre des émoticônes

Je ressens et je lâche
Je dis et je me tais
Rien qu’un flash
Pour retrouver la paix

Peut-on apprendre à une vache à voler ?

On te donne trois balles….
Tu coupes ton Téléphone
Tes cheveux grisonnent
Tu vises l’extra-ball

Tu tires vers toi
Puis, tu relâches
La bille roule sur le bois
Ah, la vache….

C’est flippant
Cette sphère qui toujours descend
Que tu remontes tout le temps
Tu deviens un tarzan

Ajustant la trajectoire
Vers la target
Et tu veux y croire
Mais le Tilt te guette

Flipper n’est pas qu’un dauphin
Tu vas arriver à tes fins
Avec ce champignon malin
Mais c’est Tilt, ton chemin

2017, le Noël de la rébellion

Devant les éléments du Surmoi
Ces méandres me gavent

Pas envie de cheminer dans le droit
Pour devenir une épave

Faire émerger ma part d’Ombre
L’apprivoiser et être fier

Rejeter ce qui m’encombre
Aller vers le clair

Rien à justifier
Devant l’iniquité

J’ai le droit
A ce que l’on me doit

Dehors les interdits
C’est ce que je me dis
Pour vivre ma Vie

 Un déjeuner en tête-à-tête

Le hasard est une nécessité
Pour l’homme dans son incongruité

Cela lui permet d’espérer
Pouvoir se repérer

Dans le vide de sa vie
Et d’être enfin servi

Utilisant un petit cube
Il cherche à sortir du tube

Préférant le six ou l’as
Pour sortir de l’impasse

Il sait qu’il pourra le relancer
Pour ne plus être blessé

Mais il s’est trompé
Il a pris le dé à coudre

Et, il ne pourra que recoudre
Des moments de vie estompés

Rumeur, canular, légende urbaine,…

Connaissez-vous l’homodébilus ?
Vous le croisez souvent dans le bus

Il cumule d’être un crétin
Et de distiller sa bile dès le matin
Sur son réseau préféré
Pour revendiquer son droit d’exister

Avec son mouchoir en clavier
Il lui faut un hoax à ronger

C’est un enrhumeur
Sa bile vient d’une tumeur
Car il n’a plus de foi
Et vomit n’importe quoi

Quand vous le croiserez
Il n’y a pas à hésiter

ÉTEIGNEZ VOTRE PC

La traque à tous les signes d’oppression patriarcale

J’voudrais pas dire
Mais c’est à mourir de rire
De tout arrondir

Mais c’est déjà sexuel
De parler d’arrondi sensuel

Ma maman est une mater
Plus le droit de regarder mes repères

Bien monter l’escalier
Est trop cavalier

Les marins n’auront plus de bitte
Pour s’amarrer au licite

Plus de wagon de queue
Avec un quart de queue

Plus de culbute
Que l’on m’impute

Ne plus embrasser ma carrière
Plus de recette de pissaladière

Plus d’annales du Bac
Pour réviser tout ce micmac

Plus d’oignons
À faire péter le trognon

Plus parler de cons
Et, ça c’est vraiment con

Car ils le sont vraiment
Avec leurs aboiements
De chiens déments

Si naître était mourir, mourir serait-il renaître

Sur la balance en pesé
Je ne fais que 21 grammes
Autour de moi, c’est le drame
Un drôle de bébé

McDougall avait raison
Le corps n’est qu’une maison
Et finira poussière
Énergie à sa manière

J’attends la sinécure
Pour poser ma candidature
J’espère ne pas m’être trompé
Dans ce corpus enveloppé

Si léger, je ne fais pas le poids
Mais…sans foi ni loi
Ma carrière
Ne sera pas dans la matière

Exister ou pas
N’est qu’une vision humaine
Je ne connais pas le trépas
Je migre tel le pollen

Rien ne deviendra
Car tout est là
Toujours dans l’ici-bas
L’espace me rattrapera

Fonctionnaires, je vous aime moi non plus !

Lourdeur administrative
Permet d’occuper l’active

Bannissons les directives
Les notes explicatives

La paperasserie évolutive
Qui renie nos initiatives

Passons à l’offensive
Répondons par la négative

Aux sollicitations vindicatives
Qui sont censées être putatives

Disons  NON aux prérogatives
Notre vie est inventive

ISF – IFI : des logiques d’ENAC

Ce matin,
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Je voulais être un sans abri
Vers la porte de Pantin

Enfin, je n’avais plus rien
Pour me faire taxer
Au Tribunal des Biens
J’étais relaxé

Je n’avais plus de moyens de fortune
Tout comptait pour des prunes
Plus de signes extérieurs de richesse
Rien à donner aux Princesses

J’avais déjà eu le réflexe
De me débarrasser de ma Rolex…
De la prestation compensatoire de mon Ex
De tous biens connexes

Maintenant,
Il me reste les signes de richesse intérieure
Et ce dernier bonheur
Leur est répugnant

Je suis enfin libéré
De toujours payer
De ne pas montrer
Je me suis retrouvé

Aux armes, citoyens !

Demander à Robespierre
Légèrement sanguinaire
De revenir, n’est pas fait pour plaire

Se réclamer de la pensée de Chavez
Met mal à l’aise
Plus si affinités avec Maduro
Manque la fidélité à Castro

Le baiser pleine bouche à Pol Pot
Comme si c’était un pote
La copulation crapuleuse avec Staline
Avec les orgues qui couinent

Les Insoumis à l’intelligence
Prenons de la distance
Avec cette pire engeance
Qui inocule le rance

Ainsi va, puis s’enfuit la vie

J’allais me voir dans mon centre
Bien au-delà de mon devoir
Loin d’un reflet de miroir

Parfois si rassurant
Quand il efface les rides du présent
Et mes tourments…

Je devais rendre visite à ma nostalgie
Pour stopper l’hémorragie
Et, retrouver la magie

Merci marché de Provence
Me procurant en abondance
L’extrême bombance

Je recrée mon enfant
Qui face à sa maman
Dit : « Je veux maintenant »

L’enfer des listes

Comme le cruciverbiste
Ou le bon moine copiste

Tu es obligé d’être dans les cases
Limiter ta pensée, tes phrases

Ne pas croire que tu existes
Que tu es un alchimiste

Que tu peux transformer les bases
Faire voler ton toit d’ardoise

N’avoir ou n’être sur aucune liste
Même si celle de Schindler était pacifiste

Reste la plus belle ouverture
Pour absorber la Nature

Irma est la punition de l’opulence
Elle n’est pas douce quand elle danse

Elle frappe contre notre arrogance
Elle te renvoie à ton essence

Les aventures de Bibi et Manu

– « Hé Manu, tu descends »
– « Pour quoi faire ? »

– « Hé Manu descends »
– « Bah, ouais je descends dans les sondages »

– « Mais t’es qui toi ?
– « J’suis ta Bibi et on va faire le nouvel album »

–  » Comment qui va s’appeler ? »
– « Manu et Bibi change le pansement au lieu de penser le changement »*

*Merci à Francis Blanche

Corse : résister ou pas à l’appel d’une sirène …

C’est mon odyssée
J’en rêvais depuis le lycée

Dans la fougue d’Ulysse
C’est là ou je me glisse

Le périple me reconnaîtra
Sans figattelu sous le bras

Polyphème est derrière moi
Avant Charybde et Scylla

La sirène est bien là
Je vais y succomber ici bas

Circé m’a retenu
L’île Corse sera mon contenu

Je ne repartirai pas
C’est elle qui m’absorbera

Cette île n’est pas une possibilité
Elle demeure mon éternité

 Expérience inédite dans un centre médical à l’anglaise

« On » veille sur toi
Tu as l’appli
Qui compte tes pas
D’une journée bien remplie ?

Manges-tu tes 5 fruits et légumes ?
Pour ne pas devenir un légume
Et, ainsi, respecter la coutume

Tu n’es pas Vegan ?
Tu ne fais pas d’aqua poney ?
Cela t’irait comme un gant
N’oublie pas ton bonnet

Un spritz le midi ?
Alors « On » te prédit
Une mort à crédit

Frappé d’anathème, tu seras
Dans l’ultime course du rat
Tu prépares ton dernier toit
Et tu en restes pantois

Laissez-nous vivre, sacrebleu !

Libertad, libertad
Déjà loin de mon Ipad
Et des lois qui tombent en cascade

Arrêtez de me contraindre
En me préservant et de tout craindre
Pour que j’arrête de me plaindre

Je ne veux pas d’une société
Dans laquelle éberluée
Je me cogne à des bords structurés

Je ne suis pas un lapin
Dans les phares du petit matin
Figé dans mon couffin

Libre et sans entraves
Laissez-moi l’énergie d’être brave
Et de ne pas devenir un cadavre

Vous voulez me contrôler
Mais vous affabulez
Vos normes sont annulées !!!

Je suis libre dans mon corps et mon esprit
Vous n’avez rien compris
Ce qui est pris n’a pas de prix

Cela sera  mon patrimoine
De jeune padawan
Dans sa savane

La libertad
C’est là où je me balade

La vacance du billet d’humeur

J’ai toujours pensé
Que ma poussière
En dehors de l’urne dédié
Ne sera pas mortifère

Que, seul l’esprit
Et ma mission
D »interrogation
Servirons

Amazon provoque un terrible frisson dans le Landerneau de la distribution

Dans le régime de Salo
Tout était Bio

On exonérait les salauds
Sous des uniformes et caracos

Pour faire croire que des amazones
Nous porteraient loin de la zone

Rien que des fascistes
A parure humaniste

S’appropriant la Rome Antique
Pour la réduire à une fosse sceptique

Les Licornes
Restent bien mornes

La vie sans data
Est notre désidérata

Après la COP21 en 2015 à Paris, en 2017, c’est VivaTech bien sûr !

Prédateur de ta propre vie
L’as-tu compris ?

Il serait temps
Pour ton espèce qui se tend

De décider, la stérilisation
Des espèces en disparition

La boucle sera bouclée
D’un néant, tu seras le nouveau-né

Plus de consanguinité
Celle incapable de créer

Mais un regard profond
Pour discerner le plafond

De l’être ou de l’avoir
Quand le messie t’indique la trajectoire

Fais confiance à la foi qui te reste
Pour fuir la peste

Bras de fer et poignées de mains … Et si on s’embrassait ?

Avec mes moignons
Je ne donne plus de gnons

Mais, je ne serre plus de mains
C’est plus difficile pour les câlins

Plus de gant de velours
Un seul regard en retour

Je ne te touche plus
Tu ne me touches plus

Nous nous fixons
Recherchant  la bonne humiliation

J’attends que ton regard
Baisse devant moi avec égard

Je n’ai plus rien à te tendre
Seuls mes yeux pour te prendre

Tu peux avoir pitié
D’un pauvre amputé

Qui te défie pour gagner
Dans un bras de fer insensé

Mais, sans avant bras
Pas de chocolat !!!!

Bloc mucilagineux à effet soustractif

Je te parle, gros con
Excuse-moi, pardon

Personne de QI inférieur à 110
Quo vadis ?

Pardon, pardon
Je n’ose plus émettre un son

Ma langue se vide
Déjà chargée du morbide

Surtout, progressons
Dans la guenille que nous ourlons

De soierie fine
Qui isole notre poitrine

Pour échanger entre humain
Est-ce pour demain ?

Bah, non
C’est quoi déjà ton nom ?

Je ne peux plus le nommer
Compris, il peut me tuer

L’autisme est mon chemin
Et comme je serai bien

Dans mon intérieur
Sans langage inférieur

Ce vide qui m’appelle
Ne renversera jamais ma cervelle

Pour le meilleur et pour le pire

Avions-nous besoin
Nous, simples humains
De la domotique
Dans la Rome antique ?

L’Hadès a trouvé
Une nouvelle face cachée
Plus noire
Se reposant sur le savoir

L’algorithme
D’un nouvel abime
D’où toute liberté
Doit se syndiquer

Pour échapper à la dictature
D’une nouvelle torture
L’I.A
Détruira l’Agora !!!

Une nuit entre cauchemar et spleen

C’est la nuit du spleen
Avec intention mesquine
Qui tourne dans ma bobine

Le spleen d’Aix
Qui dévore mon cortex
Qui fronce mes réflexes

Jouerai-je un double JE ?
Avec mon Moi nuageux
Ou celui plus avantageux
Devant ce nouvel enjeu ?

Le Grand Sommeil !!!
Sur mes deux oreilles
Et là, je vois un grand soleil
Celui de l’éveil

Je dors donc je suis

L’événement le plus important de la semaine est …

Plonge dans l’Univers
Et lève ton verre

Pénètre les abysses
Dans les cuisses des Miss

Une érection ?
Pardon, une élection

Des élections qui se suivent
Qui s’interpénètrent

Cela aide à passer le temps
Un loisir bien tentant

La même vacuité
Une tendance à accélérer

L’être et le néant
Les ténèbres sont devant

Il me revient un slogan
Qui à la situation, va comme un gant

« Élections, pièges à cons »
Au fait, c’est quoi une érection ?

La gratuité et l’altruisme seraient-ils devenus de vilains défauts ?

Mais pourquoi, tu donnes ?
Qu’est-ce que c’est monotone !!

D’ailleurs, c’est suspect
T’es pas une secte ?

Ton truc gratuit
C’est un bel étui

En réalité c’est l’arnaque
Et tout est opaque

Au global…
Le don, ça se vend mal

Blue Monday (Journée de la déprime)

Le jour où je suis né
Il n’y avait pas de journée
Sinon la mienne
Sans césarienne

Aujourd’hui…
Des jours qui amènent à la nuit
Des journées où séjourner
Sans rien à proposer

À quand la journée de la rampe qui recule ?
À quand la journée du train à bulles ?

À quand la journée du cocu à trois yeux ?
À quand la journée de la montre en dentelle ?

À quand la journée de l’homme creux ?
À quand la journée de l’omelette sans œufs ?

À quand la journée du ticket non composté ?
Celle de la planète renversée ?

Celle de « t’auras jamais de blé » ?
Celle du passeport périmé ?

La journée de l’absence de journées ?
Enfin débarrassé

De la journée du néant
Qui n’est que maintenant…..

C’est quand, demain ?

Le syndrome des drames post-électoraux

T’attends ton heure
Pour que tes amis pleurent
Repus de ton leurre

Et désemparé
Ne cherche pas un allié
Car tout est plié

Ta bouche qui pue
De tous les mots qui excluent
N’est qu’un aperçu

Billet d’humeur en grippe

Un souffle de vent
Je n’ai pas pris les devants
Écharpe nouée

Elle n’est pas belle, la vie en 2017 !

Notre cadeau
Est le partage de nos os
Et de nos égos

Dans un espace des textes
Et dans ce qu’il en reste
Dans notre tête

Nul besoin de sapin
Car l’arbre est dans nos mains
Donc, à demain

On ne doit plus dire « Noël »

Tu peux plus t’envoler
Car c’est no ailes
Alors tu dois ramper
Et attendre le dégel

Car le mot fait mal
Il n’est qu’anormal
Il a perdu de son poids
La photo devient le Roi

Le mot est trop précis
L’image est un récit
Alors, il faut se taire
Là, tu vas plaire

Tu feras le bon selfie
Avec tous tes amis
Une bande de muets
Qui n’a plus de souhaits

Tu mettras un sous-titre
Juste là, sur la vitre
Effaçable, on ne sait jamais
Pour ne rien dire désormais

Maintenant, l’icône
A son trône
Et le mot
Est un maux

Un matin, quatre jeunes filles au « Verdun »

Hé, le gros boloss
Tu vas t’cassos

T’es qu’un yieuv
Qui connaît pas l’épreuve

Tu m’fais pas bécave
J’vais bédave

T’es pas chanmé
Mais t’es trop cramé

L’odyssée
S’arrête pas au lycée

C’est le binge drinking
Ou tu te prends pour une viking

Pour te faire pécho
Après tous les mojitos

T’avais tes habitudes
Prends de l’altitude

L’art de la manipulation

Sommes-nous des grands naïfs
En offrant le flanc aux coups de canif
Ou aux ruses de Sisyphe
Qui touchent notre affectif ?

Manque de vigilance ?
Sincérité et confiance
En dehors des convenances
Éloigner la défiance ?

Notre relation aux autres
Demeure compliquée comme apôtre
C’est là où on se vautre

Car seul compte l’intérêt
Pour ne pas avoir de regret
Et garder ses secrets

Nous tournons l’autre en dérision
Et on lui donne l’impression
Qu’on partage la même illusion
Alors nous copulons avec la manipulation

Seul le gain intéresse
Le désir est notre maîtresse
Sans aucune sagesse

Nous virevoltons sans fin
En bons aigrefins
Pour réduire notre prochain
A n’être qu’un crétin

Le CHOC !

Je ne voyais plus les « sans dents »
Ils seront peut-être mes descendants
Pourtant j’avais pas d’antécédents
Mais, là, c’est évident

Déjà un an que je suis venu
Dans ce PARIS et ses grandes avenues
J’ai l’impression d’être un détenu
Qui s’est évadé et qui fait face à un nouvel inconnu

Je dois avoir le neurone rebelle
Cette cité si belle
A acquis un nouveau label
De nouvelle Babel

On se télescope dans le vide
Toutes ces oreilles qui prennent des rides
A force d’être avides
De SmartPhones frigides

Qui reste vraiment debout ?
Dans toute cette boue
Qui va aller jusqu’au bout ?
Qui lâchera l’embout ?

Celui de l’espérance
Où l’être à une prestance
Pas simplement une vulgaire pitance
Avec l’angoisse de la quittance

Peut-être plus de romance…..

Les peuples sont généreux, même les français

Il est des succès…
Dont on se passerait

– « Hé, on sort au Resto ? »
– « Non, c’est trop tôt »

– « Bah, t’es pas solidaire ! »
– « J’ai pas qu’ça à faire ! »

– « T’as regardé au moins le menu ? «
– « Moi, j’ai m’a retenu »

– « Ça te gène la misère ? »
– « Oui, j’en suis pas actionnaire ! »

– « Tu préfères le Café Suspendu ?»
– « On y sert du pain perdu ? »

– « C’est pas comme ça que j’t’ai connu »
– « J’en ai marre de la main tendue !

– « Fais ton collaboratif 3.0 »
– « Oui, mais, tu vois, là j’suis un héros ! »

Entre défiance, mépris, désintérêt et rejet

C’est dur une séparation
On n’y pense pas trop au début
Puis on shoote dans les marrons
Pour marquer d’hypothétiques buts
Sur ce chemin de forêt

Il y a ce goût amer
Et surtout cette obsession
« Qui a fait le con ? »
Nous étions si bien en mer
Au pied du Taj Mahal…

Écoutant la parole d’un père
Qui guide son fiston
Avec ses bras qui l’enserrent
Te préparant à l’érosion
À vivre ensemble….

Je remonte le col de mon manteau
Celui que j’avais acheté
Pour protéger ma jeune peau
Et qu’il faut maintenant jeter
Car la poche intérieure est béante

Nous ne vieillirons pas ensemble
Surtout pas dans le froid
D’y penser, j’en tremble
Je me sépare de ce en quoi je crois
Pour diriger mes pas vers l’oubli

La Démocratie Trump énormément

Le glaive vient de tomber
Personne ne reconnaîtra les siens
Comme une faute à expier
Avec de faux magiciens

Vox Populi in desserto
C’est notre plus grand fiasco

Au centre de la place
Un gibet qui se nomme pilori
Nous fait face
Pour tout rendre gris

Tabula Rasa
Cette date sur notre agenda

Sur cette table, jetons nos dés pipés
Où nous ne pourrons jamais gagner
Notre chair est dépecée
Et au loin, dispersée

Quo Vadis ?
Déjà nos yeux plissent

Dans notre position d’orant
Bien alignés en rang
N’invoquons pas les tyrans
Traversons de nouveaux Océans

A peine commencé…
Ce siècle est déjà honteux
Nos rêves sont brisés
Nous restons comateux

Fiat Lux
Quand viens-tu éclairer notre Vélux ?

Le temps des olives

Tu converses avec la paix…
Intérieure !!!
Pendant des heures
Et ça te plaît

L’olivier est symbole
Auquel tu octrois l’obole
De rester sur tes guibolles
Même en bénévole

Tu fais ta cueillette
Pour rembourser ta dette
D’avoir douté
Que tu es toujours en été

Tu es un Cézanne
Loin de ses pinceaux
Qui refait le monde à son niveau
Et qui jette sa canne

Tu cueilles ta vie
Bien verte, cette fois ci,
Tu fends le noyau
Avec tes dents en biseaux

Bientôt tu seras oint
Tu glisseras dans tous tes recoins
A l’extérieur de tes pourtours
Tu changes déjà de discours

Ma peur, ma fausse amie

Heureusement il y a l’instinct
Et je choisis son bain

Il est très froid
Et ne souhaite pas ma joie

Mais il me protège
De tous les pièges

Heureusement j’ai peur
Elle apparaît comme une lueur …

Elle tape dans mes tripes
En dessous de mes nippes

Elle émerge des entrailles
Et transperce mes écailles

Me protège
Infini privilège

Pour fuir ou rester
Dans ce ballon lesté

Qu’importe mon reptilien
Ses aspirations sont mon maintien

Encore avoir peur
Pour gérer mes leurres

L’innommable
Me devient plus aimable

Et je puise l’énergie
Pour qu’elle me rende aujourd’hui

Les 3 singes

S’il n’y avait que 3 singes
À vouloir laver leurs linges
Et à essorer nos méninges !!!

Mais, non, ils sont nombreux
À éviter le baiser aux lépreux
Que nous sommes pour eux

Orchestrant notre société
En multipliant l’anxiété
Et spoliant notre liberté

Ils se déversent
Pour dire tout et l’inverse
Comme une grosse averse

Meublant le vide
Par un nouveau vide
Au profit des candides

Pas de sagesse, c’est bien le drame
Pas de réponse à ce que je réclame
J’arrête le programme

Le libre-arbitre existe t-il vraiment ?

Tu plonges en scaphandre
Histoire de comprendre
Ce que cela va t’apprendre

Mais tu es enfermé
Affamé
D’une liberté

Elle n’a pas de sens
Comme un panier sans anses
Tu dois prendre de la distance

Croire avoir le choix
Et donner de la voix
Buter sur la paroi

De ce cerveau
Dont tu es le dévot
Et qui est ton pivot

Sors du scaphandre
Arrête d’attendre
Sors de ta bélandre

Le libre ne s’arbitre pas !!!

Envie ou désir

J’aime ce moment sous la douche
J’aime cette eau qui me touche

Mais, ce matin
Je me prends à faire le malin

J’avais envie de mots dans ma tête
Pour me gâcher la toilette

Envie ou désir ?
Faut pas nier son plaisir

Désir ou envie ?
C’est le handicap d’une vie

Un des sept péchés capitaux
Ou la marche sur l’eau ?

Un désir mimétique
Ou une envie mutique ?

Dans les deux cas, un manque
Au fond de ma calanque

Dans les deux cas, une perte
Qui tient en alerte

Il me reste … le rêve
Il doit être ma sève

Je ferme le robinet
J’vais retourner sous le duvet

J’ai rencontré un ange

Une ange sans elle
Étendue sur une part d’elle

C’est la Foi qui l’a lange
C’est très étrange

C’est dans la rencontre
Où je me blottis contre…

Cette lumière silencieuse
Cette lumière gracieuse

Que je devine un visage
Et peut-être davantage

De mon intérieur si bien gardé
Je ne cesse de regarder

Je veux voler, voler
Sans rien dérober

Être libéré de tous les liens
C’est ma rencontre avec le « Viens ! »

Le sens de la vie

Mais pourquoi t’es là ?
Pas, dans le « Tu sers à quoi ? »

Le servir est asservir
Comme un parfum qui vire

Tu n’es pas un outil
Puisque tu es la vie

Tu n’es pas un objet
L’essence est le sujet

L’interrogation t’appartient
C’est pour cela qu’elle vient

Au secours, le syndrome de l’imposteur me rattrape !

De dendrites en axones
Le courant explore de nouvelles zones

L’aventurier de cette marche éperdue
Se retrouve quelque peu perdu…

Au milieu de la terra incognita
Qui fait craindre l’errata

Tournoyant alors dans les gyres
Où plus rien ne respire

Alors, la pensée demande
Avant de passer une nouvelle commande :

Est-ce la sénescence
Qui me fait douter du sens ?

En quoi suis-je légitime
Dans ma propre estime ?

Au milieu d’un monde en pleur
Où tout est mensonge

« L’usurpateur »
Plonge !!!

Et Moi, oui, Moi
Pourquoi n’aurai-je pas ce droit ?

L’appel de la rentrée

Encore une mesurette
Qui remplie la burette

A fluidifier les chapelles
D’où la foi a déserté

S’est désintégrée…
Au profit d’un simple appel

Mais où est le projet ?
Dans lequel, tu dis « j’ai »

Comme au jeu des sept familles
Pas celui du jeu de quilles

Où est le projet ?
Où je ne suis plus un objet

C’est pas une question de budget
Pas non plus un gadget

C’est une ambition
Pour l’Education !!!

Crise de doutes 

Dans le doute
C’est le premier pas qui coûte

Souvent lors des mois à dizaine
Donc, je reste Zen

Je sais, ça pique
D’être dans la zététique

Mais, rester dans le cocon
C’est tout aussi con

Alors déploie tes ailes
Pirate le logiciel !!

Reste pas dans ta tête
C’est ça p’tête ?

Les 3 tamis

L’été s’en va
Le grillon pleure
L’ombrelle se replie

Assis sur le tatami
Le Maître enseigne
L’encens est Vrai

Le volcan au couché
De volutes, paré
Le goût de la joie …

La télé éteinte
L’écran vide se reflète
L’agréable est utile

Réveil sur le tatami
Une simple rêverie
Reprendre le fil de la vie

San Giminiano, une autre New York

« Va-t’en, Satan »
Dernière parole du Père Hamel

Abreuvé à la dernière mamelle
D’un espoir qui défi le temps

Ouvrons de nouvelles portes
Pour que la chair de la lune

Nous inonde et nous porte
Au-delà de la rancune

La main assurée du tueur
Est aussi éphémère…

Que la pleine lueur
D’un acte délétère

L’acte de foi n’est jamais « contre »
Il se veut « pour »

Le vide ira à sa rencontre
Bien après la fin de ses jours

Oui, « va-t’en, va-t’en » !!!
Et, ensemble prenons notre élan

   Le client est roi …

Respecter l’autre
Dans la bienveillance
Ce n’est pas être un apôtre
C’est s’éloigner de la finance

Comprendre l’essence
De notre petite enfance
Où la pompe est sous silence
C’est la moindre décence

L’esprit de service
Qui doit rimer avec vice
Jamais ne s’immisce
Dans notre factice

Faire plaisir et rendre hommage
N’est pas de suivre une procédure
Établie pour éradiquer les bavures
Tout cela demande du courage

Quand avant de consommer
On te demande ta CB
Tes codes qui sont tes bébés
Ton humain est résorbé

Tu n’es qu’un produit
De la marque d’aujourd’hui
Qui n’aura pas de vie
Mais qui t’aura anéanti

C’est une certitude
Tu es face à une servitude
De basse altitude
Et encore, ce n’est que le prélude

À Rio tout est beau !

Oh ! Coubertin !
Et ton monde à la Tintin

Oh ! vénérable baron !
En fait ça tourne pas rond

Mon bon Pierre
T’es pas l’Abbé Pierre

Arrêter la planète !
Très franchement, pour être honnête

Tu crois pas que cette gonflette
Leurre nos instincts de bête ?

De la sueur et des larmes
Nous avons besoin d’autres armes

Pour nous réaliser
Pour nous apaiser

Elles ne sont pas chez les athlètes
Qui se dopent en cachette

Si l’important est de participer
Ne jouons pas avec des dés pipés.

Le miracle de l’amitié

Ami de 35 ans
Et nul n’a une dent
C’est se sentir bien dedans
Tenir à distance le temps

Il y a longtemps que je ne t’ai vu
Tu es comme sur la photo de classe
Dans mon souvenir convenu
Je te reconnaîtrai dans la glace

Tu as jusqu’au bout ta place
Dans ma mémoire à long terme
C’est notre terre ferme
Que nous survolons en bi-place

Une carte de l’aéropostale !!
La preuve de notre lien post-natal
Et s’il était pré ?
D’une autre vie passée !!

Mesamisamoi.com
Je n’ai pas besoin de site virtuel
Pas de skype, car le lien est tel
Que mon coeur fait renaître les hommes

La vertu des trahisons

T’as un bourdon sur Judas
L’Iscariote qui a franchi le pas

Mais tu n’es apôtre que de toi
C’est loin d’être un bouddha

Pourtant tu sais qu’il existe une Loi
Et, souvent, tes rencontres sont : sans foi ni loi

Leurs idées sont de préserver leurs intérêts
Protéger un cul, où, ils ne voient que la raie

C’est cette petite fente
Qui évacue leurs fientes

Comme c’est dommage qu’elle tombe sur toi
Et, toi, tu te demandes bien, pourquoi ?

Tu n’as pas le bon parapluie
Et des préservatifs pour la nuit

Tu cernes que la confiance
Est aussi fragile que la faïence

Cela te fait souvenance
Du jour où tu as perdu la gouvernance

D’avec ta femme sortant de l’alcôve
Qui te fais croire à une mangrove

Dans le recueil de cette déception
D’un écosystème qui n’a pas de nom

Ce que tu crois devenir
Deviendra pour ces non-voyants, un avenir

Est-ce suffisant ?

Que reste-t-il à conserver ?
Alors que nous bronzons sous les UV

Un écoeurement sans fond
Sans plus de plafond

La découverte d’un continent
Celui des fous et des déments

Incontinent de nos pleurs
De tout notre malheur…

Nous devrions marcher main dans la main
Mais, là, on ne connaît pas l’humain !!

Réunies seraient nos paumes
Mais le fou veut qu’on paume

Que le chaos règne
Que tout le monde saigne

C’est l’orgie de la destruction
Ciselée finement dans sa finition

Devant tant de sacrifiés
A qui se fier ?

Plus qu’à notre cœur
Qui peut s’arrêter dans l’heure

Ma recette du bonheur

Recette ou reset ?
Tout dépend où vous en êtes
L’objectif est d’être moins bête
Que gardez comme miettes ?

De ces valeurs inculquées
Depuis toutes ces années
Celles qui vous ont créé
Pour devenir des Fées

Avec votre baguette
Pour les hommes, issue de votre braguette
Qui vous fait penser que vous êtes
Le géniteur de nouvelles conquêtes

Avec votre baguette
Pour les femmes, issue de votre propre quête
Très éloigné de votre tête
Et sur laquelle vous êtes prête

Dans les deux cas, c’est la transmission
C’est votre unique mission
Si proche d’une éjaculation
De spermatozoïdes qui sont en action

Pour féconder dans un seul creuset
Des ingrédients désuets
De valeurs qui vous semblaient des jouets
Et qui à l’époque vous flouaient

Alors vous entez…
Pour ceux qui n’ont pas encore été
Le scion d’un bonheur, parfois regretté
Et que vous allez fêter !!!

BREXIT et J.O.

Nous avons des nouveaux rings
Pour des nouveaux kings

Des spécialistes de la mise à mort
D’un pays, d’un adversaire d’un autre bord…

Nous ne sommes pas trop dans le collectif
Même si la base repose sur l’électif

Pas besoin d’attendre 4 ans
Ces nouveaux JO sont permanents

Les règles sont simples : Tricher et Surtricher
Mensonges, coups bas et se doper

Y’a pas à dire, le spectacle a de la gueule
Et, nous, on dégueule !!!!

Jeu de boules

Elles sont là, sorties du sac
Ces petites planètes en vrac
Elles font parties du bivouac
Elles roulent prêts du ressac

Elles sont autour d’un petit soleil
D’un nom qui émerveille
C’est pourquoi, je tends l’oreille
Et pour ça, j’ai pas mon pareil

Toi, petite Léa, tu crées ton système
Architecte d’un monde que tu aimes
Tu ouvres un nouveau poème
Orné de tant de diadèmes

Un Démiurge de petite taille
Qui roule déjà sur ses rails
Qui ajuste les moindres détails
Comme si c’était un travail

Tout autour de ton astre
Tu as refait le cadastre
Pour un parfait périastre
Où il n’existe nul désastre

Et tu ris sous le soleil absent
Ce jeu est épatant
C’est ton nouveau passe-temps
Du haut de tes quatre ans.

Emploi : une journée au salon

Tu cherches ton stalker
Pour être enfin d’équerre

Pour être bien socialisé dans la vie
C’est ce que tes parents t’ont dit

Avoir sa famille, un bon job
Tu cherches le bon hub

Dans cette « aérovie » géante
Avec une gueule béante

Prête à engloutir les moins bons
Comme si c’étaient des bonbons

Toujours être dedans
Même en se contondant

Et, tu attends le passeur
Qui limitera ta sueur

Pour devenir ce qu’on veut de toi
Sans te demander : Pourquoi ?

La crue, le Zouave et les experts

Fantasme de l’omniscience
Qui limite mon essence
Et qui remplit la panse
De ma déshérence

Modèle Pic de La Mirandole
Plus besoin de boussole
Droit sur les guiboles
De la machine, mon idole

Il y a plus fort que moi
J’attendais cela depuis des mois
Plus de responsabilité et d’émoi
« J’vous jure, c’est pas moi »

Errare machina est
Je peux enfin faire la sieste
Sur ma vie indigeste
Je suis fier d’être modeste !!!!

« Bah, j’y suis pour rien !!! »
Même si la notion d’infini me tient
La Machine est le chien…
D’aveugle au bout de la laisse du Rien

7 jours pour faire le plein …

Je sors de ma neuvaine
Qui coule dans mes veines

C’est mon carburant
Du Ici et Maintenant

Il n’est besoin de raffinerie
Car brut est ce qui me nourri

Jamais de pénurie
Je suis ma laiterie

Ce que je ressens pourtant…
Sur mon chemin, dans cet instant…

Comment tenir les rênes
Dans cette vie incertaine ?

Taire ses pensées et silence

Un jour, près de la République …

Zéro et un
Ta tête est programmée
Comme ton acné
Pour être un crétin

En Zéro, t’es un
C’est ce que ton casque contient
Tu n’es pas protégé de l’intérieur
T’es connecté à ton postérieur

Ta réflexion est sur deux neurones
Qui, en plus, sont asynchrones
T’es le bon binaire
Et tu crois que ça va le faire

On te demande de répéter
Une pseudo doxa révolutionnaire
Et, comme tu n’as rien à faire
C’est mieux de tout péter

Le Zéro, t’en es un
C’est même ton avenir certain
Et c’est ça que tu proposes ?
Pour marquer une pause ?

Ton système te veut pour cible
Et, tu te rends accessible
T’as déjà mis ton pyjama
Pour aller dans ton coma

Basta…..

La Voie du Milieu

J’avance les yeux bandés
Ça irrite mes tempes
Mais je vais d’un pas décidé
Car je tiens la rampe

Je suis persuadé
Que j’ai ma petite lampe
Pour pouvoir accéder
Là, où je campe

Et puis, plus de guide !!
Devant tous ces carrefours
Je suis très timide
Alors, je reste sur le pourtour

J’entends la petite voix
Mélangée à l’étincelle
Pour orienter ma voie
Et, rester en selle

« Clore ma bouche »
« Fermer ses portes »
Faire encore des retouches
C’est ce qui me porte

Pour me dégager de mes liens
Vivre le Rien
Ce désir d’ablation
C’est la mystérieuse Union

Vive l’engagement positif !

« Seuls les bébés mouillés….
Aiment le changement »

Un adage un peu rouillé
A se mettre sous la dent

Tout se passe individuellement
Comme un peu détouré

Mais toujours présent
Sans besoin d’être entouré

Juste à l’abri des regards
Sans un éternuement

Cet individuel parfois hagard
Deviendra un collectif

Il suffit d’être attentif
Et croire en Emile Coué

Des Chats et des Chiens

Le comportement te ment
Il manifeste ta pulsion

D’un aboyant ou d’un miaulant
Tu suis l’aiguillon

Celui qui pique ton désir
Qu’afin il puisse devenir

Tu t’éloignes de la sagesse
Et, tu tires sur ta laisse

Tu es né en humain
Et cela peut être encore vrai demain

Lape ton lait intérieur
Et deviens juste meilleur

 Démocratie carbonique

Dans un monde de vitesse
Seuls nos dirigeants sont dans la petitesse

Comment respecter
ces dirigeants invertébrés ?

Comment ne pas les suspecter
De comploter sur leur absurdité ?

Ils ne sont plus dirigeants
Ils sont digérants

Des ventripotents
Affalés à la table des insultants

Çà et là, regardant …
Leurs intérêts dégradants

Nous avons les dirigeants qu’on mérite
Dit l’adage émérite

Des « Nuits couchés » sont aux commandes
Et nous n’avons pas fait la demande

Assez, assez de ces petits pas
Le temps de la terre viendra

Et elle n’a pas besoin de négocier
Pour nous libérer de leurs airs viciés

Prostitution et Cannabis, sus à la loi !

Toujours interdire
C’est pas pour dire
Mais ça fait pas rire

Que restera-t-il ?
De nos libertés subtiles
Un rien rétractiles

Ne pense pas !!!
Ne fais pas !!!!
Tu risques le faux pas

Tout n’est qu’ennui
C’est là où je m’introduis
Et j’en ai l’usufruit

Que me reste-t-il ?
La possibilité d’une île ?
Où mes rêves se distillent

Humanité, Schizophrénie et Miséricorde

Tu vas chez le véto
Et tout cela te semble bien tôt

Pour découvrir dans le carnaval des animaux
« Le sens » me dit Camille

De tout ce qui est beau
Et où j’appartiens à la même famille

Par des actes humains
On soulage l’animal

Quand on croit toujours que c’est demain
C’est cela qui fait mal

Aujourd’hui, l’animal, comment te voit-il ?
Comme un prédateur sur une île ?

Tu accomplis l’acte de vie
Celui qui va assurer notre survie

Respirons cette compassion à pleins poumons
Sous notre constellation

Les Réseaux sociaux sont choqués …

Beaucoup de foin pour un coup de poing
Avec ça nous iront loin

Tout est controverse
Faut qu’tu te déverses

Du buzz, du buzz et du buzz
Du fond de ta cambuse

T’outrer, te choquer de tout
Avoir ton os, comme un toutou

Crier son mal être partout
Avec ta corde au cou

Tu es toujours contre
C’est ça que tu montres

Quand le jour où tu seras POUR ?
Sans billet retour

Et ne plus remplir l’insipide
Avec un autre vide

   Peut-on changer ?

Accepter ce que l’on nait
Même si cela est une plaie

Béante, à refermer
Elle ne cesse de me former

Accepter au fil des années
Une vie, parfois désincarnée

Ces attitudes…
Qui manquent d’altitude

C’est pour mon étude
Mais cela renforce mon inquiétude

De ne pas être l’homme parfait
D’un songe qui se greffait

Dans ma plénitude
Et qui dans mon esprit, exsude

Google et l’humain 2.0 : faut-il avoir peur ?

L’intelligence est déjà artificielle
Elle ne fait plus partie de notre ciel

Si c’est pour battre un joueur de Go
Qui n’est pas un humain 2.0

Et croire qu’il s’agit d’un bond de géant
C’est parfaitement navrant

C’est la pire nouvelle qui prévaut
C‘est l’info pour les veaux

Qui sont dans le Big Data
Qui recycle l’infâme rata

Où tes émotions seront codées
Avec lesquelles on jouera aux dés

Mais il n’y aura plus de hasard
D’émergence d’une Histoire

Rien, il ne restera plus rien
De ce que pouvait devenir un humain

Amazon, Apple, Google…
Arrêtez  de vous foutre de notre gueule !!

   Ici et Maintenant

Je ne voulais pas y penser
Tout était très bien enterré

Et puis, je ne voulais pas dire
De peur de me contredire

Alors, j’ai pris mon sac à dos
Et, j’entrepris la spéléo

Descendre au fond de la grotte
Pour voir ce qui y mijote

« C’est profond », me dis-je
Et ça donne le vertige

Puis, dans le lac intérieur
J’ai pénétré l’antérieur

Le fond est tout défoncé
Je me suis fait abuser

Mais avec ma cuillère
J’ai remué ce sanctuaire

Et l’eau devint claire
Comme moi et mon père

Et si je croisais Jésus, saurais-je Le reconnaître ?

Je me pose de ces questions
Pour être en communion
Faire ma génuflexion

C’est pour améliorer ma perception
M’accuser réception
Et avancer vers le mont Sion

J’envisage une déception
Je ne suis pas dans la bonne direction
Je vais payer l’addition

Sans forcer à l’abnégation
Après toute l’agitation
Je chasse l’apparition

Pas besoin d’homme caution
Je suis ma cohésion
J’écarte la confusion

Ni prophète, ni révélation
J’ai tout en rayon
Il suffit d’y prêter attention

Ce n’est pas parce que …

Grand danger que l’évidence
Celle autour de laquelle, tu danses

Dans le bal perdu de tes peurs
Tu n’es qu’un acteur

Mais un acteur raté
D’une carrière d’homme étriquée

Tu juges ainsi,
En redoutant d’être précis,

Tout ce qui t’entoure
Sans le billet retour

Repère le mensonge qui est ton toit
Parce ce que, c’est toi…..

 Fin de vie

Loi de l’homme ou Loi de la vie ?
Je décide de mon avenir quand je serai parti

Loi de l’homme ou de la Mort ?
C’est à moi, c’est mon corps !!!

Loi de l’homme sans vie
Je dois déposer mon préavis

Loi de la Vie sans homme
Je m’efface d’un coup de gomme

   Un voyage peut en cacher un autre

Ce devait être un voyage tranquille
Rêvant, seul sur ma petite île

Là, lancé tel un projectile
Doucement je baissais les cils

Dans ce wagon sans classe
Je m’endormais comme une masse

Mais voici que l’ange identifié
Ne peut plus être béatifié

Que la lycéenne, qui s’est trompée
N’est pas vraiment émancipée

Ils ont des vies sur le pouce
Aux grés des secousses

Mais, c’est peut-être que je rêve ???
Alors, D’une autre relève…

 Le côté obscur de mon Opinion

Comment me faire une idée
Dans toute cette information débridée

Comment ne pas se faire manipuler
Pour ne pas affabuler

Comment penser librement
Sans qu’il n’y ait ta maman

« Pense comme cela, c’est fashion »
« Appui juste sur le bouton « On » »

Pourtant, je suis sans défense
Devant toutes ces inférences

Pourtant, j’ai de quoi compulser
Dans tous ces tuyaux percés

Pourtant je prends l’eau
Alors, j’écope avec mon cerveau

Je dois plutôt penser avec mon cœur
Et je ne dois pas hésiter à le mettre en sueur

    Descartes aurait pu me tuer

Il suffit d’une pensée
D’un être insensé
Qui va tout briser

Esprit comme corps sont divisés
Éloignés de toute unité
Pour devenir une mondanité

Si tu es dans cette pensée
Qui va inexorablement te dégrader
Et t’empêcher de créer

Protège ta santé
Ne cherche pas à vérifier
Tout faux de la tête aux pieds

Marche d’un pas assuré
Quand tu crois en l’humanité
Vers ta luminosité

Notre mort est dans Descartes
Car il croit avoir les bonnes cartes
Avec ta Vie qu’il écarte

        Projet de Société

C’est beau la neuro-plasticité
Autour d’une tasse de thé
Mais est-ce adapté ?
A nos vies si souvent amputées

On nous dit : Changer
Nous souhaitons plutôt échanger
Pour ne pas perdre notre ancien apogée
Le fond de notre garde-manger

Mais nous pouvons rêver
Mettre un pied à l’étrier
Pour s’orienter, pour galoper
Et arrêter de saboter

Apprendre, c’est la modernité
Avec des neurones long-circuités
Repus de belles activités
Nous bâtirons une SOCIÉTÉ

    La Pause

C’est tout à fait ça, faire une pause
Pour repénétrer une cause
Revisiter des portes closes

Lourdes et fermées
Même parfois, blindées
Pour tout réinventer

Reprendre mon rythme
Ne plus être la victime
Pour caresser le sublime

     2016

Un monde perdu ou a perdu ?
C’est peut être une question éperdue
Pourtant c’est ce qui nous semble rendu
Mais qui n’est pas attendu.

Depuis longtemps, j’ai confondu
Ce qui est suspendu
De ce qui est pendu
Un, est déjà descendu

L’autre a encore sa chance
De vivre dans l’alternance
De l’ascendance
Dans tout ce qui n’est que mouvance

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