Selon l’ONG Global Footprint Network, depuis le 1er août, l’espèce humaine vit à crédit sur le dos de notre planète. Ce mercredi a été le « jour du dépassement ».
Si les experts se chamaillent sur la précision des calculs et le choix des indicateurs, il n’en reste pas moins qu’à raisonnement et variables identiques, cette date ne fait qu’avancer sur le calendrier.
Et pour ce type de calcul, nous savons tous que c’est la tendance qui importe. Et précisément, la tendance est lourde.
En 7 mois, nous aurions épuisé les réserves naturelles renouvelables sur la terre en une année. Nous aurions coupé autant d’arbres qu’il peut en pousser en 1 an. Nous aurions péché autant de poissons qu’il peut s’en reproduire sur l’année. Nous aurions utilisé autant de sols fertiles que la terre peut régénérer naturellement sur cette même période. Nous aurions émis autant de carbone que la planète peut absorber, …
De surcroît, force est de constater qu’une minorité mange à sa faim et qu’elle jette la moitié des produits alimentaires qu’elle achète. On raconte même que, tous pays confondus, toutes classes sociales réunies, 1/3 des aliments produits sont jetés.
Même si cette statistique est invérifiable, il suffit par exemple de marcher dans les allées d’un hyper marché pour comprendre ce que représente la surconsommation liée à la profusion des étalages. Et même si, en France, les associations du type « Restaus du cœur » ont désormais le droit d’éponger les surstocks à date de consommation périmée, les poubelles de la grande distribution, des collectivités, comme celles des particuliers sont pleines…
En 2018, nous aurions besoin non pas d’une planète terre, mais de 1,7 fois celle-ci pour vivre.
Pourtant, nous sommes largement engagés dans des politiques de croissance. Une croissance à outrance, une croissance à crédit assise sur des valorisations fictives. Une croissance qui ne fait que renforcer les inégalités existantes au sein du genre humain.
Si j’étais cynique, et puisque je suis né du bon côté de la planète, je pourrais dire : « Mais, qu’importe ! Cela fait déjà des siècles que les faibles sont les grands perdants de la vie, et que ceux qui n’ont pas d’argent en meurent. Le monde est fait d’inégalités, et finalement, quelle importance cela a-t-il vraiment ?
Si j’étais sentencieux, je pourrais pousser des cris d’orfraie : « Mais que mangerons-nous lorsque, bulles après bulles, le produit de cette croissance ne se traduira qu’en manne financière. On dit que l’argent n’a pas d’odeur, mais est-il comestible ? »
Si j’étais alarmiste, je pourrais poser une question terrifiante à souhait : « Quelle génération à venir connaîtra un scénario tel celui imaginé dans le film « Mad Max », ou encore celui des pires films de sciences-fictions ? Quelle génération future connaîtra la sixième extinction de vie sur la terre ? »
Mais je ne suis rien de tout cela. Je suis de ceux qui partagent un grand espoir : Le salut pourrait bien se trouver dans des millions d’initiatives individuelles visant à protéger la nature et sa biodiversité.
Mais si c’est possible ! Tenez ! À mon petit niveau, je tente de lutter contre le gaspillage alimentaire : Je fais confiance aux agriculteurs et aux éleveurs de ma région qui se sont lancé dans le « raisonné ». Je mange les produits de saison. Je diversifie et j’allège mon régime, et tout comme mes aïeuls, j’accommode les restes.
Vous voyez, sans être totalement végétarien, végétalien, ni même végan, tout le monde peut faire avancer les choses. Oui, je vous l’assure, les omnivores peuvent être raisonnables !
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Le prolongement de ce billet d’humeur par Didier Regard
Avec notre empreinte…
Il nous faut une terre enceinte
Pourvu qu’elle ait des jumeaux
Pour s’acquitter de nos maux
Avec notre empreinte…
Il nous faut une sainte
Qui nous tend son manteau
Malgrė la montée des eaux
Avec notre empreinte…
Notre vulgarité pointe
Tel l’étoc au dessus des rouleaux
Gare à notre bateau !!!
Sans notre empreinte…
Nous vivrons sans crainte
Découvrez les poèmes de Didier Regard et aussi ses tercets
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Isabelle Dossa
/ 5 août 2018Bien d’accord Pascal!
C’est mon credo tu le sais .
Oui je crois aussi, oui je milite et agis au quotidien.
Au delà de cela, il faut convaincre, et convaincre vite , montrer l’exemple et que toutes les initiatives individuelles en petites taches d’huile convergent et s’unissent pour aller vite et bien pour soulager notre planète terre!
Et c’est ce que tu fais ici , bravo et merci !
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