Lorsque les « laisser pour compte », les victimes, et les sacrifiés sont si nombreux à travers le monde, lorsque plus près de nous encore, les absents et les malades manquent à l’appel, est-ce suffisant de se cantonner à vivre selon de grands principes bardés d’idéaux ronflants, et finalement utopiques ? Est-ce suffisant de slalomer entre des philosophies prêchant la sublimation de l’instant présent, de l’optimisme, de l’altruisme et de la compassion ?
Les funestes semaines véhiculent des réalités qui m’amènent à profondément en douter. Hélas trop souvent en ces temps troublés, j’en viens même à me demander que vivre ainsi pourrait s’apparenter à une forme d’autisme ou même d’égoïsme.

Et pourtant, chaviré par ces interrogations aux profondeurs abyssales, je ne manque pas de poursuivre ma lutte contre les forces obscures, en tentant de propager autant d’amour qu’il m’est possible, et de distiller le plus grand nombre de petits bonheurs que la vie me donne à partager au sein de mon cercle restreint d’influence.
Est-ce suffisant ? J’en doute ! … Mais comme je le répète si souvent, je fais ma part.

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L’inspiration de Didier Regard

Que reste-t-il à conserver ?
Alors que nous bronzons sous les UV

Un écoeurement sans fond
Sans plus de plafond

La découverte d’un continent
Celui des fous et des déments

Incontinent de nos pleurs
De tout notre malheur…

Nous devrions marcher main dans la main
Mais, là, on ne connaît pas l’humain !!

Réunies seraient nos paumes
Mais le fou veut qu’on paume

Que le chaos règne
Que tout le monde saigne

C’est l’orgie de la destruction
Ciselée finement dans sa finition

Devant tant de sacrifiés
A qui se fier ?

Plus qu’à notre cœur
Qui peut s’arrêter dans l’heure

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