Depuis que la France a gagné le droit de disputer une demi-finale, la coupe du monde de football semble vraiment être entrée dans la grande majorité des têtes.
J’affirme sans hésitation que la mobilisation française est lancée, au point que le couple présidentielle, ne pouvant se dérober davantage sous la pression populaire, a décidé de se rendre à Saint-Petersbourg.
Outre ce bouleversement royal d’agenda quels signes puis-je me fier pour écrire cette affirmation ? Oh mes amis ! Comment choisir ? Il y en a tant. Trop, il y en a trop !
1. Tout d’abord, d’ordinaire peu exhibées, on voit les couleurs nationales un peu partout. Et la demande reste si forte, que l’on voudrait nous faire croire que les fabricants de drapeaux tricolores sont en rupture de stock. Tout comme pour le vin rosé, les distributeurs laissent planer l’idée d’une pénurie pour justifier l’envol des prix… Oh le vilain mensonge !
2. Pas un lieu qui ne fasse référence d’une façon ou d’une autre à l’événement interplanétaire. Aucune exagération de ma part : cette compétition est l’événement le plus médiatisé après les Jeux Olympiques, et le Tour de France cycliste. Le phénomène est tel, qu’il semble ne plus rien se passer d’important dans ce bas monde !
3. Pour être dans le coup, pour être intelligent et sociable, il faut savoir désormais savoir parler « foot » en tout lieu, et en toute circonstance. Pour peu que vous n’ayez pas regardé le match, impossible d’avoir une conversation qui puisse capter l’attention de votre entourage.
Un conseil pour ceux qui ne serait pas des aficionados du ballon rond, faites donc semblant, au risque de paraître totalement idiots.
4. La chute de productivité de l’économie française, les jours où l’équipe nationale foule les gazons russes, est tout simplement conforme aux montagnes du même nom.
Chacun son truc pour ne pas rater une miette du spectacle offert par nos héros des temps modernes. Poser des RTT ou bien être pris d’un accès de fatigue alarmant sont sans conteste les tactiques qui tiennent la corde. Il paraîtrait que certains médecins en viennent à fermer boutique devant l’afflux impromptu de demandes d’arrêt de travail pour une semaine à 10 jours. « C’est que, vous comprenez docteur, il faut aussi prévoir les temps de récupération. Vous ne vous rendez pas compte, et si on allait jusqu’au bout ! ».
Quand aux forçats du boulot, le meilleur atout reste tout de même l’insondable multiplication des pauses : pause café, pause cigarette, pause goûter, pause pipi, … De guerre lasse, et dans l’espoir de garder leurs salariés, certains employeurs installent des écrans géants. Il parait que c’est bon pour la motivation et l’esprit d’équipe …
5. Samedi matin, les routes portaient les stigmates des lendemains de fêtes arrosées : voitures sur le toit à la sortie des virages délicats, véhicules abandonnés en pleine rue dans de nombreux centres villes, carrossiers débordés, … J’ai personnellement croisé une personne hébétée, incapable de se rappeler ce qu’elle avait fait la veille, et cherchant désespérément sa voiture, ses papiers, l’adresse de son domicile, et accessoirement … sa femme.
Ô temps, suspends ton vol, la France est en demi-finale !
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La contribution du subversif Didier Regard 😉
Vie suspendue
Un match !
Un score !
Qui peut faire souffrir un corps
Sans patch
Le mal vient d’en haut
Pour détourner l’effet placebo
Reste des poumons
Pour entonner l’hymne frère
Qui rassemble une nation
Devant un fanion
Au delà de l’ère
Tu es fils unique
Comment partager l’émotion
Sous la même tunique
Qui détient son mystère ?
Parler est se taire
Pour vibrer loin des représentations
De matchs à la con
Découvrez les poèmes de Didier Regard et aussi ses tercets
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