La rentrée des classes a bien eu lieu, et avec elle, la première grève des enseignants a ouvert le bal des mouvements sociaux attendus.
Il semblerait que la nième réforme des collèges n’emporte toujours pas l’adhésion des professionnels, et que les deux camps qui s’affrontent ne s’écoutent ni ne s’entendent. Les positions sont figées, les arguments imparables, et les uns et les autres sont persuadés d’agir ou de résister dans l’intérêt des enfants. Ah, le bel argument ! C’est vrai que les grèves se justifient toujours dans l’intérêt des « usagers » …

Mais pendant ce temps, on ne peut ignorer plus longtemps que 1 enfant sur 5 vit en France en dessous du seuil de pauvreté.
Oui ! 3 millions d’enfants de moins de 18 ans, dont le nombre augmente chaque année, et dont beaucoup d’entre eux cumulent des inégalités aux conséquences désastreuses pour leur avenir et, par voie de conséquence, pour celui de la société.
Tous les rapports indépendants publiés par, l’UNICEF, l’ONU, et l’Observatoire des droits de l’homme, convergent. La France est montrée du doigt sur des sujets aussi graves que l’existence d’une traite des jeunes êtres humains, de l’inadaptation de la justice pénale des mineurs, de la montée en puissance des disparités territoriales, et enfin, du déclin du système éducatif. Un état de fait indigne pour un pays faisant partie des plus grandes puissances mondiales.

Le souci n’est pas lié à un manque de moyens. Humains et financiers, les montants alloués au budget de l’Éducation Nationale et ceux au titre de prestations sociales font partie des plus importants au plan mondial.
Et pourtant, alors qu’il est démontré que nous pourrions faire mieux avec les mêmes moyens, le système avale les rallonges budgétaires et digère toujours plus de personnel. Dame, c’est normal, puisque les acteurs de la filière le réclame avec force conviction !

Ce n’est donc pas une question de moyens, c’est l’absence d’un projet global, cohérent, et volontariste pour notre jeunesse, assorti d’un mécanisme judicieux de suivi depuis l’enfance jusqu’à l’adolescence. Aucune stratégie d’ensemble n’a pu être engagée, alors qu’une mutation tout aussi fantastique que fulgurante se produit sous nos yeux depuis plus de 50 ans.

Et bien aujourd’hui, je me surprends à rêver.
Je rêve que le bon sens l’emporte. Je rêve que la nation se soulève en un élan consensuel. Je rêve que des personnes compétentes et de bonne volonté de tout bord, qu’il soit social, politique, professionnel et économique, s’unissent afin de mener à bien ce projet pour notre jeunesse.
Je rêve que … Et bien non ! Ce n’est pas une publicité détournée pour une banque, ou une promesse de plus de l’un des futurs candidats à l’élection présidentielle. Je le sais, j’en suis certain : n’en déplaise aux pessimistes et aux grincheux, c’est possible. Pour que cela ne reste pas une incantation, il suffit de le vouloir et de « faire sa part » !

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L’inspiration de Didier Regard

Encore une mesurette
Qui remplie la burette

A fluidifier les chapelles
D’où la foi a déserté

S’est désintégrée…
Au profit d’un simple appel

Mais où est le projet ?
Dans lequel, tu dis « j’ai » …

… (Lire la suite et découvrir tous les poèmes de Didier Regard)

… (Et aussi tous ses tercets)

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Tous les commentaires sont les bienvenus. Outre le plaisir de vous lire, c’est aussi l’occasion pour moi de puiser l’inspiration à votre source.
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