J’ai la chance d’avoir deux amis qui me sont très chers. Deux amitiés de 35 ans.
Peu après les premières années de faculté, nos routes se sont séparées, et je ne les vois qu’en de trop rares occasions.
Certes, nous nous sommes mariés, avons eu des enfants; certes, nous nous sommes dirigés vers des métiers bien différents; certes, la vie s’est chargée de nous éloigner de plusieurs centaines de kilomètres… et bien d’autres facteurs survenus depuis se sont entêtés, non sans une certaine réussite, à vouloir distendre nos relations.
Vous objecterez certainement que, de nos jours, 800 Km ne sont plus vraiment des obstacles insurmontables ; et que nous sommes de la génération qui a connu l’explosion des transports, des communications, et la naissance d’internet; cette génération, qui a suivi ces bouleversements de la fin du XXè siècle de suffisamment près pour en devenir de bons utilisateurs … C’est vrai ! Alors pour quelles raisons nous ne communiquons pas assidûment à défaut de nous voir ?
À vrai dire, j’hésite entre une certaine idée et pas d’idée du tout ! Mais toujours est-il que, contre toute attente, nous ne nous sommes jamais totalement perdus de vue. Plus étonnant encore, de chacun, nous connaissons des autres l’essentiel.
Chaque année, le premier m’envoie une carte postale du lieu où il passe ses vacances avec quelques nouvelles, et chaque année, affectant un air songeur et affectueux, je souris en la lisant, … et je ne lui réponds pas. Chaque année, le second m’envoie une petite lettre qui me permet de suivre le cours de son existence et de celle de ses proches, et chaque année l’émotion me gagne en découvrant son écriture … et je ne lui réponds pas. Allez comprendre ! Et le plus fort est que, de moi aussi, ils savent l’essentiel.
Les années passent et le miracle tient toujours. Aucun des trois n’a rompu le lien, parce que nous sommes amis, et parce qu’il existe entre nous un rapport d’humanité si profond et si indéfectible, que nous ne doutons pas un instant que chacun d’entre nous pense régulièrement aux autres.
Pardonnez-moi cette impudeur, mais aujourd’hui, et alors que je ne sais même pas s’ils liront ces quelques lignes, j’avais besoin d’écrire que je les aime, et que je suis heureux qu’ils existent.
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L’inspiration de Didier Regard
Ami de 35 ans
Et nul n’a une dent
C’est se sentir bien dedans
Tenir à distance le temps
Il y a longtemps que je ne t’ai vu
Tu es comme sur la photo de classe
Dans mon souvenir convenu
Je te reconnaîtrai dans la glace
Tu as jusqu’au bout ta place
Dans ma mémoire à long terme
C’est notre terre ferme
Que nous survolons en bi-place …
… (Lire la suite et découvrir tous les poèmes de Didier Regard)
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