« Dis papa, c’était quoi la planète bleue ? »
Vous vous rappelez de la COP21 ? Mais si, la conférence qui s’est tenue à Paris en novembre 2015 ! Cette réunion de la dernière chance au cours de laquelle devait être négocié un traité international visant à limiter le réchauffement climatique.
C’est que, l’affaire est chaude. Très chaude ! L’homme est sur le banc des accusés, jugé pêle-mêle responsable de la fonte des glaciers, des tsunamis, des séismes, du manque d’hiver en France en 2015, et d’une année 2016 aux chaleurs présumées record par toutes sortes d’experts .
Heureusement, à la tribune parisienne de la COP21, tous les dirigeants se sont succédés pour nous commenter la réussite des négociations, la fantastique avancée pour le sauvetage de la planète, … et patati, et patata …
Alors benêt que je suis, j’avais compris que l’on avait évité le pire, et que chacun était rentré chez soi en imaginant déjà comment mettre en place les bonnes résolutions qui avaient été prises par tous ces vaillants chefs d’état.
Et bien non ! J’apprends qu’il y avait vendredi dernier une réunion à l’ONU, vous savez, le machin de New York. Les 193 états devaient y signer l’Accord de Paris.
Moi qui croyais que lorsqu’un accord avait été conclu, cela voulait dire qu’on acceptait de le signer… Et bien non ! À Paris, on s’était simplement tapé dans la main, et rendez-vous avait été pris pour parapher la convention cinq mois plus tard.
Bon ! À bien y réfléchir, tout cela n’est pas étonnant. Ils étaient tellement fatigués d’avoir mené de difficiles négociations, qu’ils n’avaient sans doute pas eu la force de tenir un stylo. Ou alors, je me dis que la mobilisation de centaines de scribes n’avait peut-être pas permis de rédiger à temps le texte en bon anglais. D’accord, d’accord, la chose est compréhensible.
Mais que nenni ! Là encore, j’ai tout compris de travers. Vendredi, on se réunissait pour dire si on avait, ou pas, l’intention de d’appliquer l’accord ?! Quand ? On ne sait pas trop. Certains parlent de la fin d’année, les plus nombreux ne le précisent pas. Mais tout de même, il parait que c’est prometteur car au terme de cette réunion, 175 pays auraient signé (ou annoncé qu’ils signeraient) le précieux document.
Prometteur ? J’ai encore une fois du mal à comprendre … mais pourquoi, prometteur ? Parce que la signature n’est pas la dernière étape ? Et bien non ! Ensuite, il faudra que les pays ratifient l’accord (enfin leurs élus, quand ils en ont).
Et là, ils commenceront à l’appliquer ? Et non ! Il faudra encore attendre que 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre l’aient vraiment ratifié… Mais dans l’absolu, cela ne représente pas de difficulté particulière.
Ah ça, détrompez-vous, me suis-je entendu dire par un expert Cassandre !
Les Etats-Unis et la Chine représentent à eux seuls près de 40% de ces émissions. Et alors ? Et alors, ces deux pays ont évoqué la possibilité d’une ratification prochaine (Foi d’Obama pour les USA, qui ne sera plus président en novembre et qui n’a plus de majorité ni au congrès ni au sénat Mais, pas de panique, il parait qu’il a des super-pouvoirs, Cap’taine América).
En attendant, vu l’usine à gaz, je suis étonné que personne n’ait eu encore l’idée d’évaluer l’empreinte carbone que laissera cette COP21 qui n’en finit plus.
Mais bon, ne soyons pas pessimistes, cela va se faire. Et, ouf, on aura sauvé la planète !
Ben non, pas encore ! Pour que la Convention de Paris entre en vigueur, il faudra entamer des négociations pour fixer un prix au carbone et se mettre d’accord sur la mesure de l’impact de chaque pays. Quand ? « Le plus vite possible » a exhorté notre bon Président.
À vrai dire, cela dépasse mon entendement.
Mais pour mieux comprendre, j’ai imaginé ce qui se passerait si une fuite de gaz provenant d’une cave diffusait une odeur nauséabonde dans l’immeuble que j’habite en copropriété. Et voilà le résultat :
Les propriétaires devraient se réunir afin de valider l’existence de la fuite. Une autre réunion déterminerait à qui revient la responsabilité d’effectuer les réparations. Il faudrait alors obtenir l’accord, du, ou des responsables. Le syndic convoquerait une nouvelle assemblée générale pour expliquer les modalités de la réparation aux copropriétaires, qui exigeraient la nomination d’un expert. Une fois son rapport communiqué au conseil syndical, celui-ci procéderait à un appel à devis, afin que lors d’une future réunion, les copropriétaires choisissent l’un d’entre eux et votent les travaux. Le syndic veillerait alors à les faire exécuter (les travaux, pas les copropriétaires). Oui mais, il faudrait encore attendre que le copropriétaire accepte de donner libre accès à la cave d’où provient la fuite.
Deux conclusions possibles s’offrent alors à nous : soit, l’immeuble explose au moment où, chargé de distribuer une lettre en recommandé sommant l’obstiné copropriétaire d’ouvrir sa cave, le facteur sonne à sa porte, soit, la fuite n’étant pas à l’origine des fortes odeurs se diffusant dans l’escalier, l’immeuble reste obstinément debout.
Oui, je sais. Je suis un tantinet de mauvaise foi. Alors, comme je l’ai écrit plus haut, soyons optimistes. Ne dit-on pas « qui va piano va sano » ?
Euh … sano… En est-on bien sûr ?
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L’inspiration de Didier Regard
Dans un monde de vitesse
Seuls nos dirigeants sont dans la petitesse
Comment respecter
ces dirigeants invertébrés ?
Comment ne pas les suspecter
De comploter sur leur absurdité ?
Ils ne sont plus dirigeants
Ils sont digérants
Des ventripotents
Affalés à la table des insultants
Çà et là, regardant …
Leurs intérêts dégradants
Nous avons les dirigeants qu’on mérite
Dit l’adage émérite
Des « Nuits couchés » sont aux commandes
Et nous n’avons pas fait la demande
Assez, assez de ces petits pas
Le temps de la terre viendra
Et elle n’a pas besoin de négocier
Pour nous libérer de leurs airs viciés
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Fabienne Allard Korolev
/ 24 avril 2016Bonjour Pascal, Ce qui me « turlupine »c’est le nombre d’individus ignorant, ou aveugles, qui font l’autruche et croient que « tout ira bien »?? Quand à moi, candidement peut être, je rêve d’un jour ou les humains seront humains et vivront selon la philosophie des Na vi (Avatar) qui est celle des Sioux😉 « Faites que vos rêves dévore votre vie afin que votre vie ne dévore pas vos rêves » A.de St exup
Fabienne
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planetevegas
/ 8 juin 2016Pascal , ravie de vous retrouver et en totale connexion . J’ai tellement l’impression que l’on se gargarise de ridicule, que l’on sue tue avec toutes ces decisions de decisions . Bref, qui va piano va piano….. Bises a vous
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pascalaunay
/ 9 juin 2016Et coucou ! « Qui va piano va piano » : j’adore cette locution,
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planetevegas
/ 9 juin 2016notre monde tourne piano verso ……
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