Du vécu, du tout chaud !

– Bonjour, pourriez-vous m’indiquer le rayon des accessoires pour fosse septique, svp ?
– Ça dépend, c’est pourquoi ?
– Je cherche de la pouzzolane.
– Au fond du magasin, sur la gauche.
– Merci beaucoup !
N’attendant pas de réponse, clopin clopant, je me dirige donc au fond du magasin principal. Ne trouvant pas, je suis tout heureux de repérer un employé.
– Bonjour, pourriez-vous m’indiquer le rayon des accessoires pour fosse septique, svp ?
– Ah, mais vous n’êtes pas dans le bon magasin. Il faut ressortir et aller à la jardinerie.
– Vous êtes certain ?
– Enfin monsieur, je travaille ici !
Effectuant un savant demi-tour, je remonte le magasin, lorsqu’un autre employé me rattrape.
– Allez plutôt au magasin du bâti, à l’opposé du parking.
– Merci beaucoup. Mais vous êtes sûr ?
– Oui ! Je crois bien que c’est là-bas.
200 mètres plus loin, clopin clopant, j’avise un employé en grande discussion sur les heures de repas (ou le match du lendemain) avec deux agents de sécurité.
– Bonjour, Excusez-moi !
C’est clair, je dérange. N’obtenant pas de réponse, je choisis tout de même de m’adresser au vendeur.
– Le rayon des accessoires pour fosse septique, c’est bien ici ?
– C’est pourquoi ?
– Je cherche de la pouzzolane.
– C’est au fond à droite, il faudra demander à l’un de mes collègues… C’est en hauteur.
Et la conversation reprend dans mon dos.
Cette fois j’avance confiant dans la direction indiquée. Et je trouve … un collègue-cariste.
– Bonjour, votre collègue m’a dit que vous pourriez me descendre un sac de pouzzolane.
– Ah oui, mais je préférerais que vous ameniez votre voiture.
Curieux ! me dis-je. Pourquoi ne pas prendre un chariot.
– Dites-moi, sauriez-vous me dire combien je dois en mettre pour une fosse septique de 3.000 Litres ?
– Ben, ça, je sais pas. Attendez, je vais téléphoner à un collègue.
Retour à la voiture … 200 mètres.
La barrière s’ouvre, je gare la voiture sur le côté. L’employé me dit que personne ne sait combien de pouzzolane je dois utiliser. Il me dit tout de même qu’il y a des clients qui prennent un sac, d’autres deux …
J’opte pour un seul sac.
Il dépose le sac de 40 Kg dans le coffre de la voiture, et il disparaît. Je suis le panneau « sortie » et … je reste bloqué 40 mn dans l’attente que tous les véhicules entassés dans l’allée menant à la caisse soient dégagés. C’est que, vous comprenez, il n’y a que 2 caissières et du coup … à faire entrer les voitures, quels que soit le nombre d’articles et l’encombrement des achats, et bien une dizaine d’employés et de caristes végètent dans le magasin, puisque toutes les allées sont bloquées très rapidement.

Il parait que chez Casto, ils travaillent activement sur le « bonjour » aux clients. C’est une bonne idée !
Je pense qu’après, ils devraient travailler sur la connaissance de l’implantation des rayons. Et puis ensuite … Et puis non ! Pas trop de choses à la fois …

Chez Casto, il y a tout ce qu’il faut … Outils et matériaux … un peu moins de cerveaux, mais ce sont les rois de l’impro !