« Lisa », comme la surnomme les lisboètes, est d’une beauté saisissante. Elle est pourtant pluriel à plus d’un titre. Des maisons pastel mais aussi des murs couverts de tags « artistiques » … des quartiers silencieux à deux pas d’une agitation nocturne chantante et dansante … des monuments majestueux à la beauté presque insolente et des trésors cachés … des rues chargées d’une histoire méditerranéenne assumée …
Mais Lisa n’est pas uniquement belle. Elle dégage une énergie qui vous prend aux tripes et vous donne des ailes.
Je crois n’avoir jamais vu une capitale avec autant de chantiers en cours. La ville semble se rénover au rythme d’un cheval lancé au grand galop. Pas un quartier, pas une rue, où des échafaudages ne se succèdent à une cadence effrénée. Ce n’est pas de la petite rénovation faite de bric et de broc. Oh non ! Si l’on conserve les façades si pittoresques, l’intérieur des immeubles est refait à neuf. Lisbonne, qui semblait tomber en ruine il y a à peine dix ans, se refait une beauté digne de ses lustres passées.
Et puis, et puis, … Pour peu qu’il y passe plusieurs jours, un français un tant soit peu attentif à l’ambiance qui l’entoure va connaître à Lisbonne un étonnant choc culturel. Ici, les gens sont gentils.
On ne peut être insensible à ce je ne sais quoi de nonchalance et de gentillesse qui transpire des visages et des silhouettes. Ici, ni impatience, ni agressivité, ni insécurité. Oh des problèmes, il en existe comme partout ailleurs ! La crise économique et sociale n’a pas été tendre ces dernières années. Et pourtant, j’insiste un peu lourdement, mais je vous l’assure, les gens sont gentils, naturellement. Même pour les plus humbles, pour ceux dont le travail n’est guère enthousiasmant ni gratifiant, le masque de la mauvaise humeur systématique n’est pas de mise. Même les taxis sont sympathiques … Ils sont si nombreux que, même aux heures de pointe, il ne faut pas cinq minutes pour en trouver un. Une lumière verte sur le toit, et miracle, le chauffeur s’arrête et vous laisse prendre place sans montrer la moindre mauvaise humeur … aussi brève que soit la course annoncée.
Au cours de ces 4 jours passés à Lisbonne, je suis allé de surprise en surprise. Tenez, juste pour rire, je vous délivre un détail incroyable : autant les portugais ont du mal à comprendre la rapidité avec laquelle ils peuvent être servis dans un restaurant tenu par un français, autant le français que je suis a halluciné devant le miracle des toilettes qui, publics ou privés, sont propres et sentent le frais. D’ailleurs, les rues et trottoirs du centre ville, même le métro, où lisboètes et touristes se partagent le pavé, sont étonnamment immaculés. Mais comment est-ce possible ?
Et oui, pour ce qui est de l’apparence, la petite capitale portugaise et ses habitants se montrent sous leur meilleur jour.
Alors, j’ai guetté la maladresse coupable, le moindre faux pas révélateur, la poussière sournoisement cachée sous le tapis, le détail qui anéantit l’impression surfaite de l’ensemble, … Mais rien, je n’ai rien trouvé ! Même les français, fraîchement expatriés ou implantés depuis 20 années, sont heureux d’avoir choisi de vivre dans cette ville. Alors quoi ? Lisbonne, nouvel eldorado de la vieille Europe ? Certainement pas ! Ici aussi la vie est difficile. Lisbonne est juste une ville apaisée. Une ville dont les habitants tentent d’aller de l’avant tout en gardant un certain art de vivre, et où la bienveillance semble être de rigueur.
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Et toujours, l‘inspiration de Didier Regard
C’est bien de mon âge
De faire de nouveau voyage
Loin de mes parages
Direction Lisboa
De son petit nom, Lisa
Je découvre son Agora
Profitant des soldes
Elle reprend la parole
Et devient mon idole
Tout respire
C’est le cœur de l’empire
Cela devrait me suffire
Pour m’écarquiller encore
Pour régénérer mon corps
Voir se lever l’aurore
Sur les pentes du tram
Je déclare ma flamme
A cette nouvelle femme
Lisa, Lisa…..
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