Comment les Occidentaux ont-ils pus être surpris par la décision de V. Poutine d’envahir l’Ukraine, et de le faire maintenant ? Comment peuvent-ils encore croire que le spectre de sanctions économiques supplémentaires pourrait l’en dissuader ? Ces sanctions forcément limitées par nos propres intérêts…
1/ Dès son accession au pouvoir Vladimir Poutine a exprimé publiquement sa volonté de reconstituer la « Grande Russie ». Cela fait 14 ans qu’il dit ne reconnaître dans l’Ukraine, ni un pays, ni un état ;
2/ En homme expérimenté des reprises en mains musclées, il n’a de cesse que de remettre les forces de l’Armée Rouge conventionnelles d’équerre depuis son accession à la tête du pays ;
3/ La féodalisation de la Biélorussie, le coup de pouce dès 2014 aux républiques de Donetsk et de Lougansk, l’annexion de la Crimée, les accords multilatérales avec plusieurs ex-états de l’URSS ;
4/ Tandis que de nombreux petits pays de l’Est appartenant aussi à l’ancienne Union Soviétique, craignant de connaître le même sort, se pressent à la porte de l’OTAN ;
5/ Joe Biden, homme réputé posé et vieillissant, retire ses troupes d’Afhanistan. Je vous laisse deviner qui va parier sur sa faiblesse de réaction au moment où il est lui-même en difficulté dans son pays ? Un pays dont, évidemment, les 4/5è des habitants ne savent pas où se trouve l’Ukraine, … et qui s’en foutent ;
6/ Le Covid19 va faire une pause pour 6 mois. C’est donc une fenêtre à ne pas rater sur le plan sanitaire, mais pas que ! Les économies occidentales vont devoir se refaire une santé ;
7/ L’Europe est affaiblie depuis le Brexit et par la constante montée des nationalismes ;
8/ La France prend la présidence du Conseil de l’Europe alors qu’elle entre en campagne présidentielle ;
9/ V. Poutine attend gentiment que les J.O. chinois s’achèvent pour ne pas s’aliéner la Chine – peut-être même que les deux dirigeants ont négocié en secret (voir les déclarations diplomatiques et économiques chinoises). Avec un soutien de l’envahissement de Taïwan à la clé ;
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Alors, je me le demande. Faut-il être un expert en géopolitique, appartenir aux élites gouvernementales et diplomatiques, pour ne pas se dire qu’il y avait un faisceau de présomptions pour que V. Poutine réalise son rêve. Et au bout du compte, pour que l’Europe redevienne le terrain de jeux entre les USA et les fédérations d’une nouvelle Russie, pour le plus grand bonheur de la Chine ?
Sans doute pas ! Je veux donc croire, que notre Europe n’avait aucun moyen d’anihiler les velléités de V. Poutine, et que le sujet, hier comme aujourd’hui, est de sauver la face en laissant l’Ukraine se tchéchèniser.
Aujourd’hui l’Ukraine, et demain à qui le tour ?

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