… de connaissance de soi !
Et oui ! À quoi bon une vie peut-elle servir, à quoi bon vaut-elle d’être vécue, hors de toute conscience ? Je ne sais pas si c’est le cas pour vous, mais j’avoue ne pas avoir été très excité lorsque j’ai réalisé que sans conscience, on vivait et on réagissait comme une boule de flipper. Prisonnier d’un chemin tracé par d’autres, par des conventions, ballotté en fonction des circonstances, tout cela dans une société elle-même déboussolée, en somme, sous une sorte de programmation conditionnée qui nous transformerait en automates intelligents… Beurk !
Mais l’urgence de faire le plein m’est dictée par une autre considération.
Je m’apprête à mettre en ouvre un nouveau projet : aller au devant des malades et tenter de les aider. Les aider à tenir le coup et à leur donner ce fameux petit coup de pouce qui fait repartir de l’avant lorsque les forces viennent à manquer.
Et lorsque l’on s’apprête à se lancer dans une telle aventure, je n’ai pas oublié que la pire des choses était de s’oublier soi-même.
Ce n’est pas de l’égocentrisme, bien au contraire. Car comment aider les autres, si l’on ne se connaît pas soi-même ? Comment tenir dans la durée, si l’on n’a pas posé le pare-feu indispensable à son propre sauvetage ?
Prendre conscience des sentiments qui m’agitent pour mieux les contrôler et pour éviter d’en devenir l’esclave : voilà donc ce que fut mon programme de la semaine. Si j’osais une parabole, il était grande nécessité que je trouve l’essence de moi-même !
J’ai beau l’avoir appris, j’ai beau le savoir, j’ai beau l’avoir récemment lu, et relu, dans le livre de Anthony de Mello, le piège se tend en permanence sous mes pas. Il enferme mon cœur, et la trahison finit toujours par jaillir de mon cerveau. L’éviter n’est pas une mince affaire. C’est un travail sans fin, tant que ce processus d’observation de soi n’est pas maîtrisé, ou mieux encore, tant qu’il n’est pas assimilé d’instinct.
Et moi, certes je m’améliore, mais je fais partie de ceux qui ont besoin d’y travailler encore.
Alors, une fois de plus j’ai remis le métier sur l’ouvrage. Cette semaine, ma longue marche vers la sagesse a repris. Une marche que je qualifierais plutôt de chasse suivie de très près d’une libération. La chasse des sentiments négatifs auxquels je ne cesse de m’accrocher encore, et auxquels je m’identifie ; et puis, une fois l’hallali consommée, une libération aux allures de changements : changer de regard sur la réalité et accepter de la regarder différemment ; sans peur, sans colère, sans désirs insatiables, … Oui ! C’est à moi de changer en me libérant de tous mes sentiments…
De quoi, de quoi ! Devenir un sans coeur ? Ne plus ressentir d’émotions ? Non, bien sûr ! Simplement renverser le paradigme en les reconnaissant et en les apprivoisant.
Quant aux personnes qui m’entourent ou que je croise ? Là encore difficile à accepter, mais c’est bon, j’ai compris ! Tout au plus arriverai-je à les aider à prendre conscience d’eux-mêmes, et ce ne serait déjà pas si mal.
Et peut-être, (c’est en tout cas ce que pensent les Maîtres de sagesse), la réalité changera t-elle…
Ouais, ouais, ouais … Il y a du boulot. À commencer par moi-même …
Et je me suis mis au boulot ! En 7 jours, j’ai donc fait le plein de conscience. Ce ne fut pas trop éprouvant. Si tant est que l’on se supporte soi-même comme seul interlocuteur, la tâche est si simple dans le laboratoire qu’offre un Monastère bénédictin…
Et voilà ! La semaine vient de s’achever…
Allez Pascal, courage ! Va donc confronter ta nouvelle sagesse dans la vraie vie !
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L’inspiration de Didier Regard
Je sors de ma neuvaine
Qui coule dans mes veines
C’est mon carburant
Du Ici et Maintenant
Il n’est besoin de raffinerie
Car brut est ce qui me nourri
Jamais de pénurie
Je suis ma laiterie
Ce que je ressens pourtant…
Sur mon chemin, dans cet instant…
Comment tenir les rênes
Dans cette vie incertaine ?
Taire ses pensées et silence
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Charles De La Baume
/ 29 mai 2016Je doute que la Sagesse se décrète mais elle passe certainement par une conversion du regard. Bises! Prof Charles de La Baume
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pascalaunay
/ 30 mai 2016C’est bien vrai !
Je crois également que regarder « différemment » ne peut réellement être possible sans l’acquisition d’une meilleure connaissance de soi, au risque de se raconter de jolis contes pour enfants et de finir par y croire. Certes, ce n’est pas désagréable, mais ce serait choisir de ne pas accepter de regarder la réalité. Et en elle-même, la réalité peut apparaître merveilleuse …
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