La voie du milieu


Gare de triage

« Dans la vie, vous savez, il n’y a que trois ou quatre choix fondamentaux à faire. Tout le reste est affaire de hasard ». (Raymond Aubrac)

Comme bien des gens, je me suis posé les questions existentielles qui interviennent au cours d’une vie. Qui suis-je ? Dans quel état gère ? Où suis-je ? Où devrais-je aller ?
Dans l’ordre ou le désordre, simultanément ou pas, une ou plusieurs fois, je ne saurais véritablement le dire, mais je fais partie des personnes qui ont eu ce plaisir.
Un plaisir, pour ne pas écrire un luxe, car il est des époques et des niveaux de vie qui le permettent, et d’autres pas. Et oui ! On n’a forcément pas les mêmes préoccupations lorsque l’on nait sur la terre battue d’une favela brésilienne ou quand on pousse son premier cri dans une clinique huppée parisienne.
Est-ce vraiment un luxe ? Ne vaut-il pas mieux avancer sans avoir à se poser ce genre de questions ? En voilà une réflexion intéressante…
Toutefois, cette semaine, ce n’est pas mon propos. Non ! Cette semaine, je sais où je veux aller, (enfin je crois), mais j’hésite quant à la voie à emprunter.

N’avez-vous jamais eu le sentiment de vous trouver à l’entrée d’une gare de triage, sans savoir quelle voie choisir ? Toutes vont dans la bonne direction ; elles n’empruntent pas le même itinéraire ; et pour compliquer la chose, vous pressentez que très peu iront jusqu’au terminus. Vous ne savez pas lesquelles, mais il faut en choisir une.
Et bien, je suis dans ce cas. Comme si je me trouvais à Marseille et que je souhaitais me rendre à Lille. Comme le choix eût été plus simple si en sus de cette ville, les autres destinations avaient été Milan, Barcelone ou Pornic …
Et bien non ! J’ai conscience que l’un des trains en partance s’arrêtera à Avignon, un autre à Lyon, un autre encore à Clermont-Ferrand, Reims ou Paris. J’ignore cependant quel est celui dont le terminus est Lille. Et pourtant, il me faut monter dans l’un d’eux.
Oui, sur ce point, aucun doute ! Je dois me mettre en mouvement. L’immobilisme serait le pire des choix. Cela aussi est d’ailleurs un beau sujet de réflexion… Mais ne nous égarons pas!

Alors, quelle voie privilégier ? Pour guider mon choix, dois-je plutôt me rappeler l’adage de Lao Tseu, « L’important n’est pas le but, c’est le chemin », ou privilégier la réussite pleine et entière de l’objectif poursuivi ? Un objectif SMART, comme l’enseigne Peter Drucker, lui-même repris dans tous les manuels de management : Spécifique, Mesurable, Atteignable, et fixé dans le Temps.
Dans mon cas, c’est le « Atteignable » qui pose problème. Dans l’idéal, l’objectif devrait être non seulement Atteignable, mais aussi Acceptable que, Ambitieux.
Justement ! Quelle est ma véritable ambition, et que suis-je prêt à sacrifier pour réaliser mon objectif ? En d’autres termes, sa noblesse mérite t-elle tant d’abnégation que je doive prendre le risque de tutoyer dangereusement mes limites, au point de me perdre ? Cruel dilemme …
Mais après tout, ne s’agirait-il pas tout simplement d’un manque de courage de ma part ? Une volonté inavouée de ne pas consentir à me faire mal, ou de ne pas remettre en cause l’équilibre douillet dans lequel je me serais installé … Hum ! Équilibre douillet ou équilibre salvateur ? Pour répondre à cette dernière question, je sais bien qu’il me faudra à nouveau trébucher. Néanmoins dans ce cas, saurais-je encore une fois me relever ?
Oh, je sais bien que Confucius professait qu’il y a moins de gloire à tomber qu’à se relever … Mais alors, j’en prends conscience tout à coup, sous couvert de vouloir partager mon expérience et rendre ainsi meilleure la vie de certains, croyez-vous que mon véritable objectif soit en fait la recherche de la gloire ? …

Ah mes amis, comme je le craignais me voici perdu !
Les différentes voies se croisent sous mes yeux tandis que mes jambes hésitantes brûlent d’angoisse devant un choix auquel mon cerveau rechigne.
Quelle décision prendre ? Comment trouver la « voie du milieu », cette voie qui, selon Bouddha, mène à l’éveil et à la libération de la souffrance ?
Auriez-vous, sinon quelques conseils à me prodiguer, tout au moins une expérience à partager ?

*****

L’inspiration de Didier Regard

J’avance les yeux bandés
Ça irrite mes tempes
Mais je vais d’un pas décidé
Car je tiens la rampe

Je suis persuadé
Que j’ai ma petite lampe
Pour pouvoir accéder 
Là, où je campe

Et puis, plus de guide !!
Devant tous ces carrefours
Je suis très timide
Alors, je reste sur le pourtour

J’entends la petite voix
Mélangée à l’étincelle
Pour orienter ma voie
Et, rester en selle

« Clore ma bouche »
« Fermer ses portes »
Faire encore des retouches
C’est ce qui me porte

Pour me dégager de mes liens
Vivre le Rien
Ce désir d’ablation
C’est la mystérieuse Union

*****

N’hésitez pas à parcourir les différentes pages de ce blog. Les premiers chapitres de mes livres, deux nouvelles, la Plume de Didier Regard, des paroles de chansons et des liens vers le site musical de Marie : en quelques clics vous découvrirez nos univers.
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***

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2 Commentaires

  1. Entre nous, plutôt qu’aller à Lille, choisis plutôt les routes qui mènent à Barcelonne, Milan ou Pornic. C’est quand même plus fun ! Et cela sans offense pour les amis du Nord.
    Bon tu voulais un conseil, en voilà un. Et il n’est pas si simpliste qu’il n’y paraît.

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  2. Merci Alain pour ce conseil. Je vais sérieusement y réfléchir…

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