Durée de lecture : 3mn 57s
J’ai lu dernièrement que, « un monde sans guerre est un monde sans humain » (Mickaël Adam).
À prendre au pied de la lettre cette citation, ne trouvez-vous pas que nous sommes décidément très nombreux ces temps-ci sur terre… Trop ? … Je vous en laisse juge en écoutant les battements effrénés du pouls de l’Humanité.
Et comme cette phrase ne se suffisait pas à elle-même, pour influencer mon humeur de la semaine, j’en ai découvert une autre qui accompagnait une terrible photo circulant sur internet : « grâce à la technologie des armes et des transports, le XXe siècle a découvert une barbarie que ni l’Antiquité ni le Moyen Âge n’avaient connue : la guerre contre les enfants » (Boris Cyrulnik).
Cet homme aurait pu même écrire : la guerre avec, et même faite par des enfants !
Hélas, alors qu’il ne fait que débuter, le XXIe siècle l’expérimente douloureusement aux quatre coins de la planète.
Force est de constater que, quel puisse être le bien fondé des causes à défendre, jusqu’à la vie elle-même, il n’y a malheureusement pas un camp meilleur que l’autre en la matière.
La guerre …
Même si l’on peut intellectuellement admettre, voire reconnaître au regard des instantanés que l’Histoire s’est chargée de nous laisser, est-on absolument sûr que la guerre soit toujours la « solution finale » ?
Une grande majorité répondra sans hésitation : Oui ! Oui, lorsque l’on a tout tenté pour l’éviter. Oui, lorsque l’horreur, les crimes et les atrocités sont devenus insoutenables.
D’autres répondront : Non ! Ils citeront allègrement les politiques prônant la non-violence. Ils désigneront avec confiance leur champion : Gandhi, Mandela, le Dalaï Lama … Certes … Mais ne trouvez-vous pas qu’il est plus aisé de répondre ainsi, lorsque l’idée peut être portée par tout un peuple, ou parce que l’on représente un symbole mondialement reconnu ?
De la même façon que la colère entretient la colère et la haine attise la haine, la guerre appelle la guerre … La guerre pour le pouvoir et celle de territoire, la guerre de la misère et celle bananière, la guerre de l’oppression et celle de religions.
Elles sont terribles les guerres de religions. Ce sont celles qui ne s’achèvent qu’avec l’asservissement définitif ou la mort de l’adversaire.
Et pourtant, comme pour bien d’autres sujets que l’on se plaît à traiter avec l’intellect, j’ai pu constater qu’il est toujours plus facile de porter un jugement sur cette question, lorsque l’on est spectateur, vaguement concerné, et même tout à fait concerné, mais tout de même spectateur.
Difficile, par exemple, de dire avec certitude quelle attitude aurait été la notre, si nous avions eu 25 ans en pleine seconde guerre mondiale, et si nous avions eu le choix de prendre les armes, ou pas. Difficile d’affirmer, pour beaucoup d’entre nous, dans quel camp nous nous serions trouvés. Et plus encore, difficile de connaître la façon dont nous pourrions nous comporter les armes à la main, en groupe, au son du canon, et respirant la poudre à pleins poumons.
J’avoue me perdre dans cet abîme sans fond, ne sachant tout à fait si je dois écouter mes tripes ou mon cœur. Au cours de cette semaine dévastatrice, je me suis couché triste et découragé plus d’un soir.
Pourtant, j’ai bien conscience d’être né au bon endroit et du bon côté. J’ai bien conscience de faire partie des nantis, et que mes petits ou grands soucis sont finalement des problèmes de gens heureux qui l’ignorent.
Mais par les temps qui courent, quel que soit le côté vers lequel je me tourne, je ne vois que misère, catastrophe et désolation.
C’est ainsi, il y a des jours où les belles théories du « vivre l’instant présent », du « lâcher prise et du laisser faire », du « tout le monde il est beau et gentil », du « pas de jugement », du « pas de supposition », du … – j’en ai quelques autres en magasin – ne suffisent pas pour garder confiance en l’être humain.
Pour ne pas ressentir ces sentiments dérangeants, il faudrait avoir décidé de vivre en ermite et de couper tous les moyens modernes de communication … Je pourrais décider de vivre dans une communauté amish … Je pourrais aussi me transformer en autruche … C’est très possible. Mais est-ce vraiment souhaitable ? Car enfin, à quoi servirait une vie vécue en dehors du monde ? (Tiens, pourquoi pas un billet d’humeur sur le thème : Mais à quoi servent les moines ? …).
… Ce matin j’ai eu la chance de me réveiller, en paix, et au chant aérien d’un oiseau amoureux.
Eurêka, j’ai trouvé ! Et si je faisais, à mon humble échelle, tout mon possible pour adoucir la vie de mon entourage et de tous les êtres que je croise quotidiennement ? Et si je tentais de rayonner au-delà de mon ego, en paroles, en pensées et en actes ?
À bien y réfléchir ce n’est pas si facile. J’ose cependant espérer que je ne suis pas le seul à avoir eu cette belle idée… Alors .., Chiche ?
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L’art de la guerre
Sun Tzu est à terre
Pourquoi faire ?
…
Découvrez l’illustration poétique de Didier Regard
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Alain S
/ 27 juillet 2014Une très belle chanson de JJ Goldmann nous incite à beaucoup de modestie sur le sujet :
http://en.m.wikipedia.org/wiki/Né_en_17_à_Leidenstadt
Je poste ce commentaire depuis Athenes où les témoignages de 5000 ans d’Histoire montrent que la barbarie à toujours raison de la civilisation, selon un cycle infernal, toujours réïteré. Mais je suis d’accord avec toi Pascal : « le vent se lève, il faut tenter de vivre… »
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