La relativité du temps et l’impatience des hommes


Depuis la révolution post-industrielle, les sociétés modernes accélèrent.
Pas une filière qui ne soit atteinte du syndrome « faire plus vite ». J’aurais pu ajouter « plus, beaucoup plus, et moins cher, beaucoup moins cher ». Sur les chaînes de fabrication, dans les entrepôts, dans les centres de distribution, dans les bureaux, dans les hôpitaux, …, pas un endroit qui ne soit épargné : plus vite, encore plus vite.
Et ce n’est pas toujours parce que le temps c’est de l’argent. Non ! La course à l’échalote est devenue si effrénée, que même lorsque nous ne sommes pas au travail, on ne supporte plus d’attendre. Quelles que soient les circonstances, on ne veut plus faire la queue ; on veut être livré dans l’heure. Nous voulons tout et tout de suite, accélérant ainsi, au risque de l’emballer, un processus déjà à l’œuvre.
Nous sommes devenus des boulimiques du temps, incapables d’apprécier l’instant présent, de tel sorte que nous nous installons dans un surprenant paradoxe : la durée moyenne d’espérance de vie (dans les pays développés) n’arrête pas d’augmenter, et nous n’avons jamais eu autant l’impression de manquer de temps !

Et pourtant, si toute l’histoire de l’humanité était ramenée à une semaine, une journée équivaudrait à 660 millions d’années. Waouh !!!
Vous avez toujours été nul en maths, et ce changement de base ne vous parle pas ? Eh bien, suivons le raccourci de Bernard Werber, dans son livre « Le souffle des Dieux » :

« Imaginez que notre histoire débute un lundi à 0 heure, avec l’émergence de la Terre en tant que sphère solide.
==> Lundi, mardi et mercredi matin, il ne se passe rien, mais mercredi à midi, la vie commence à apparaître sous forme de bactérie.
==> Jeudi, vendredi et samedi matin, les bactéries pullulent et lentement se développent.
==> Samedi après-midi, aux alentours de 16 heures, surgissent les premiers dinosaures, lesquels disparaîtront cinq heures plus tard. Quant aux formes de vies animales plus petites et plus fragiles, elles se répandent de manière anarchique, naissent et disparaissent, ne laissant subsister que quelques espèces rescapées au hasard des catastrophes naturelles.
==> Ce même samedi, l’homme apparaît à minuit moins trois minutes. Un quart de seconde avant minuit, les premières villes sont là. À un quarantième de seconde avant minuit, l’homme lance sa première bombe atomique et s’éloigne de la terre pour poser le pied sur la lune ».

Et que dire de la durée de notre présence sur terre ? … Une vie humaine dure à peu près 100 ans : une goutte d’eau de l’océan, un flocon de l’hiver, un souffle de l’ouragan, un grain de sable du désert … Pas même une nanoseconde devant l’éternité.

Eh oui ! Nous sommes si petits … Nous sommes si jeunes … Et pourtant, si impatients et prompts à faire des bêtises … parfois même, de grosses bêtises. Mais en un sens, en interprétant à l’envers cette échelle du temps que nous propose Bernard Werber, je me demande si au train où vont les choses, nous n’aurions pas intérêt à accélérer… Vous me suivez ?

*****
Et toujours,
l’inspiration de Didier Regard

Il pleut du temps
Sur mes printemps
Lissent comme un étang
 
Mon chrono n’est pas bon
Je suis encore second
Il faut être un photon
 
Chronos ne va plus semer
Chronos souhaite plus se gaver
Sur mon temps  à consommer
  
Chronos père de Chaos !!
Vais-je tomber dans la fosse
Avec toutes mes idées fausses ?

Je préfère flâner
Peut-être encore m’égarer
C’est moi qui vais gagner

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