Il y a des semaines, il y a des jours, où l’inspiration semble faire défaut. Les mains restent en suspension, comme pour ôter aux doigts la possibilité de chuchoter aux touches du clavier de l’ordinateur.
Mais aujourd’hui, cela n’a rien à voir avec un quelconque manque d’idée. Non ! Mon cerveau fourmille de sujets qu’il m’aurait plu de partager avec vous. En fait, le cœur n’y est pas.
C’est ainsi. Il y a des jours, il y a des semaines où pérorer avec insouciance, faire fi de ses états d’âme et de ses sentiments profonds, et finalement chercher à sauver les apparences, parait brutalement aussi dérisoire qu’inutile.
Il y a des semaines, il y a des jours, où ma détermination positive succombe aux forces obscures qui ne se lassent pas de m’encercler de toute part. Leurs coups de bélier n’ont de cesse d’abaisser le pont-levis de mon intégrité pour enfoncer, dans un bruit d’éclats de bois déchirants, le portail de mes croyances. Oh bien sûr, il ne s’agit pas de mes croyances limitantes. Ce serait trop beau ! Non, plutôt celles qui me maintiennent debout et qui me font avancer.
Il y a des jours, il y a des semaines, j’ai eu beau faire, rien n’a pesé plus qu’une plume. D’ailleurs, j’ai le sentiment que des tas de choses magnifiques auraient pu se produire, c’eût été le même résultat. C’est normal. Une brouette d’enclumes a fait son nid ces jours-ci dans mes tripes. Elles y ont pris toute la place, jusqu’à provoquer un écoeurement total, et le surpoids est tel, que je ne sais plus distinguer la raison pour laquelle je sombre inexorablement. Qu’importe l’hypothèse, le résultat est le même. Le sol se dérobe sous mes pieds au fur et à mesure que les raisonnements funestes tournoient à un rythme effréné dans ma trop exiguë boîte crânienne. L’angoisse m’étreint. Le renoncement me guette.
Il y a des semaines, il y a des jours, alors que d’autres les brandissent, je me dis qu’il serait temps pour moi de déposer les armes.
*****
Et toujours, l’inspiration de Didier Regard
Plus rien à dire
Et, enfin je respire
Je vais ralentir
Suspendre l’envie
Ne plus être asservi
Plus donné d’avis
Cela me revient
Comme à tout béotien
Phrase de soutien
« Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence – Alors tais toi ! »
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xplorexpress
/ 26 avril 2017Déposer les armes? Abandonner? Nenni mon ami! Mais je comprends bien votre dilemme, car moi aussi il y a des jours sombres où mon esprit chevauche à reculons sur des plaines arides où l’encre de ma plume s’assèche avant même d’arriver à la pointe… mes mots s’écrivent de poussières d’encre que le vent charrie en qq instants. Les énergies sont lourdes de ces temps-çi… dû à quoi? Je ne sais pas mais en effet, on a souvent le goût de tout laisser tomber mais il ne faut pas car… nous, vos lecteurs, on attends vos écrits 🙂
Allez, je vous envoie un grand câlin de bien loin en espérant qu’il vous fera vous sentir mieux.
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pascalaunay
/ 26 avril 2017C’est toujours un authentique plaisir que de vous lire. Vous savez si bien tourner les phrases et poser les mots.
Et puis, c’est bon et réconfortant de savoir qu’au-delà de l’océan il existe une belle âme qui pense à moi. Merci, merci, merci beaucoup.
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