Peur de la vie, de l’avenir, de la maladie, de la vieillesse, de la mort, de l’échec, de l’attachement, de la séparation, … À les lire, les recettes permettant de gérer ces peurs (et ses peurs) sont simples et éprouvées. Il « suffirait » de bien les avoir en tête, et de les appliquer lorsque le thermomètre des émotions négatives et paralysantes explose.
Psys, spécialistes en développement personnel, chercheurs et autres gourous, sont prompts à dégainer leur cocktail singulier, tenant en quelques points bien léchés. Toutes sortes de choses faciles à professer, nous dit-on dans le calme et la décontraction, mais qu’il s’agit d’une toute autre paire de manches à mettre en oeuvre lorsque l’ouvrage est sur le métier.
J’ai bien une petite opinion sur le sujet, mais mon propos n’est pas pour l’heure celui-ci. À chacun de tenter de s’y retrouver et d’adopter la recette qui lui convient.
Pour ma part, je ne prétends pas être capable de vaincre mes peurs, au point de vivre sereinement avec elles. C’est tout juste si je m’en accommode. Mais je m’en accommode tout de même, car elles font partie de moi. Plus exactement, je les range dans un coin de ma tête, et lorsqu’un bouchon s’ouvre malencontreusement, libérant ainsi de vilaines effluves, je n’ai pas à attendre longtemps avant que d’autres préoccupations plus légères les fassent disparaître.
Néanmoins, je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais ce qui me pose vraiment souci, c’est lorsque l’une de mes peurs se propage à en étouffer toutes les autres.
Elle prend ses aises en polluant tellement mes pensées, qu’elle les rend toutes nauséabondes. Mon estomac se noue, mon plexus se durcit, mes côtes flottantes plongent au coeur de mes entrailles. Le processus est si implacable que ma respiration est étriquée et laborieuse.
Vous l’avez compris, on a beau avoir 60.000 pensées par jour, à elle seule, cette peur me pourrit la vie.
Lorsque c’est ainsi, l’exercice physique, la relaxation, la méditation, la respiration abdominale, la recherche de pensées positives, l’action, … (tout le catalogue pourrait y passer), rien n’y fait. Elle s’incruste à l’image d’une spirale vicieuse qui creuserait son nid intérieur.
Et bien cette semaine, une vieille peur s’est rappelée à mon bon souvenir. Une angoisse que je décrirais comme l’une de mes pires ennemies. Alors, j’entends bien qu’il faut lâcher prise et qu’il faut accepter mes peurs. Mais qu’en est-il vraiment pour LA peur. La peur d’une chose qui n’est pas encore là, mais que je crains par avance. Celle qui me ronge lentement, mais sûrement depuis … depuis trop longtemps …
… Et puis le doute jaillit. Je me rappelle, qu’un jour, un psychologue a déclaré que « derrière toute peur, il y a un désir ». C’est cela ! Elle a si bien manoeuvré qu’elle en est devenue une fausse amie : elle a brisé la frontière entre l’acceptation du risque qu’elle représente, ou tout du moins de l’idée que je m’en fais, et les conséquences qu’elle pourrait entraîner si elle se réalise.
La frontière est parfois bien mince. Et celle qui me tenaille depuis plusieurs jours a tout de l’épaisseur d’un papier de cigarette.
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Et toujours, l’inspiration de Didier Regard
Heureusement il y a l’instinct
Et je choisis son bain
Il est très froid
Et ne souhaite pas ma joie
Mais il me protège
De tous les pièges
Heureusement j’ai peur
Elle apparaît comme une lueur
Elle tape dans mes tripes
En dessous de mes nippes …
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