J’ai rencontré un ange


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Du plus loin qu’elle puisse se le rappeler, à la question « que veux-tu faire plus tard ?», elle répondait « bonne sœur ». Pourtant, ses parents se sont interposés lorsque, 14 ans sonnés, une Mère Abbesse a voulu l’emmener.
Elle n’a pas fait d’études. Son père n’a jamais supporté de la voir un livre en mains, au point de la renvoyer constamment à des tâches ménagères.
Et puis, la vie avec son lot habituel de surprise lui fait rencontrer un homme dont elle tombe amoureuse. C’est ainsi que, à 19 ans et contre toute attente, elle se marie.
Quelques jours à peine, et elle se rend compte que son époux n’est pas du genre sérieux. C’est le terme un peu désuet et presque indulgent que l’on emploie pudiquement lorsque l’on ouvre les yeux dans ce genre de circonstances.
Sur le sens de sa vie, elle n’a jamais vraiment eu le temps de se poser de questions. C’est une femme de devoir. Elle s’est engagée en conscience ; elle respecte son engagement : point final.

Elle a toujours prié. Chez elle, la prière n’est pas le fruit d’un apprentissage forcé, c’est un acte naturel de bonté et d’amour. Elle prie pour elle et ses proches, mais aussi pour tous ceux qu’elle rencontre ; cette inconnue croisée sur un trottoir, cet automobiliste accroché nerveusement au volant de sa voiture, cet enfant qui dort dans son landau, … mais aussi pour les malades qu’elle visite assidument.

Un jour, alors qu’elle passe devant une chapelle, elle entend quelqu’un l’appeler. Un rapide coup d’œil autour d’elle. Personne ! Et pourtant c’est bien elle que l’on appelle à nouveau. Elle fait quelques pas en arrière pour pénétrer dans la chapelle. Personne ! La chapelle est vide, mais elle est irrésistiblement attirée vers le tabernacle. Et Jésus lui parle. « N’oublie pas que tu m’appartiens ! », entend-elle très distinctement. C’est alors qu’un dialogue nourri intervient.
Les années ont passé et le dialogue n’a pas cessé. Mieux encore, souvent, elle le voit. Elle en est désormais convaincue : Jésus vit auprès d’elle. Il ne la quitte plus. Alors c’est décidé, bientôt, elle prendra un nouvel engagement : « Dieu, premier servi ! ».

Cette semaine, j’ai rencontré un ange au visage illuminé, mais tant tourmenté que ses ailes étaient brisées. À moins que …, ange ou …
En tout cas, ne souriez pas ! C’est Jeanne que j’ai rencontrée.

*****

L’inspiration de Didier Regard

Une ange sans elle
Etendue sur une part d’elle

C’est la Foi qui l’a lange
C’est très étrange

C’est dans la rencontre
Où je me blottis contre…

Cette lumière silencieuse
Cette lumière gracieuse

Que je devine un visage
Et peut-être davantage

De mon intérieur si bien gardé
Je ne cesse de regarder 

Je veux voler, voler
Sans rien dérober 

Etre libéré de tous les liens
C’est ma rencontre avec le « Viens ! »

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2 Commentaires

  1. Bonjour Pascal.

    Merci pour ce billet qui m’a beaucoup touché.

    J’ai plutôt pour habitude de garder pour moi les choses du genre de ce qui va suivre, mais bon, rien n’est immuable, alors allons-y…

    Bien que plutôt sensible à la dimension spirituelle des choses de ce monde, je n’ai pu m’empêcher de tousser en lisant le passage « N’oublie pas que tu m’appartiens ! »… Je peux tout à fait concevoir que Dieu existe, et qu’il n’est qu’Amour. Mais justement, de telles paroles me font un peu bizarre. Je ne doute pas que Jeanne les ait entendues, mais j’aurais trouvé plus sain (pour elle) qu’elle entende plutôt quelque-chose du genre « N’oublie pas que tu n’appartiens ni à ton père, ni à ton mari… ni à personne ».

    Aimer, oui, mille fois oui… vénérer, pourquoi pas ? Mais « appartenir »… bigre !…

    Aimé par 1 personne

    Réponse
    • Après avoir eu plusieurs entretiens avec Jeanne, j’ai encore mieux compris pourquoi il était nécessaire que des personnes comme elle soient entendues à la fois par un homme d’Église et un psy. Il est si difficile de faire la part des choses, et de séparer le bon grain de l’ivraie. Dans le cas précis de cette rencontre, la seule chose dont je sois certain, est l’existence d’un manque de confiance patent en elle. Je pourrais même écrire un « manque », tout simplement. La question que je me pose encore est donc de comprendre à quel point celui-ci interagit sur les dialogues qu’elle relate, la réalité qu’elle vit, et l’ensemble de son comportement…

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