Durée de lecture : 3mn 56s
Des personnages les plus célèbres à de simples anonymes, tout le monde le dit ou l’a écrit :
Non seulement bien peu de personnes sont capables de décrire ce qu’est l’amitié, mais de plus, il semblerait que ce soit un trésor rare et précieux, dont on ne connaît vraiment la valeur qu’après l’avoir perdue !
Et comme cela ne suffisait pas, certains philosophes et autres bien pensants s’accordent pour nous avertir du danger : quand on a la chance de tenir une amitié, il faut prendre garde à la faire vivre alors que le temps passe ; tandis que d’autres nous assurent que le temps n’y fait rien, mais que la distance est un paramètre fondamental.
Le temps, l’âge ou les kilomètres seraient-ils donc des mesures de la grandeur d’une amitié ?
Vous savez, « Plus l’ami est ancien, meilleur il est » (Plaute), ou encore « Vieille amitié ne craint pas la rouille » (Anonyme). Et bien, apparemment ce n’est pas si certain.
Je suis sûr que vous connaissez tous cet homme politique se targuant d’avoir un ami de 30 ans qui la remarquablement trahi ; et en public, s’il vous plaît ! Alors, serais-je un contre-exemple avec mes amitiés de 40 ans ?
Il faut cependant reconnaître qu’il est compliqué pour une amitié de tenir le coup, alors que les années passent.
Les chemins de vie peuvent mener à l’éloignement, et le choix des moyens pour y parvenir peuvent être si différenciant qu’à la fin, la corde se casse.
Il paraît donc qu’une amitié, cela s’entretient.
Pour certains, elle est si précieuse qu’elle se cultive. Un peu comme une jeune pousse que l’on chouchouterait pour la faire grandir.
Le croyez-vous véritablement ?
Un ami, est-ce un inséparable ? Pour se considérer amis, devrait-on tout faire et tout vivre ensemble ? De temps à autre, un contact, une lettre, une pensée, ne suffiraient-ils point ?
Alors, ne pas se voir pendant des années, rédhibitoire, ou non ?
Et si vous n’êtes pas présent aux côtés de votre ami lors des moments heureux, malheureux ou dramatiques, pouvez-vous revendiquer ce titre d’ami ?
Mais au fait, de quel droit l’un doit-il appeler l’autre à l’aide ? Et inversement, faut-il forcer la porte de celui qui souffre ou le laisser tranquille, en lui laissant la liberté d’appeler ou pas ?
Car évidemment, il y a un cas de figure pour lequel nous croyons connaître la réponse : l’un appelle « au secours ! », l’autre ne bouge pas. Pourtant, ce n’est pas aussi simple qu’il y parait : comment pouvons-nous être certains que, s’il ne bouge pas, c’est parce qu’il n’en a pas envie ? Ne peut-il avoir ses propres soucis dont il ne veut pas nous polluer l’esprit, mais qui cependant l’empêchent d’arriver à la rescousse ?
Et enfin, comme si nous n’étions pas suffisamment abasourdis par tant de difficultés, on nous assène le coup de massue finale : Comment garder un ami, lorsque nous rencontrons son cousin … et bien oui, l’amour ? Vous savez, la fameuse pièce rapportée !
Quelle prise de tête !
Après toutes ces considérations, un doute m’assaille : est-il bon pour la santé d’avoir des amis ? Est-ce le sel ou la friandise de la vie ?
Zut ! Une fois de plus mes certitudes s’envolent, mes maux de tête me reprennent.
Que de questions anxiogènes !
En tout cas, nul doute, la démonstration est faite : avant toute chose, il est important de savoir reconnaître un ami… des fois que l’on en ait un, et même plusieurs, sans même s’en être rendu compte.
Mais voilà, c’est une chose compliquée. Peut-être même aussi compliquée que de reconnaître l’amour. Et si, lorsque j’étais enfant ou adolescent, j’ai comme beaucoup poser la question fatidique … vous savez, cette fameuse question embarrassante pour les parents, « Dis, maman, à quoi reconnait-on que l’on est amoureux ? », je ne me rappelle pas avoir posé le même type de question à propos de l’amitié. Et pourtant, encore aujourd’hui, comme vous avez pu le constater cela fait partie des sujets qui viennent me tarauder l’esprit…
Une relation, un copain, un partenaire de tennis, … Comment sentir qu’il s’agit de quelque chose de plus… De beaucoup plus ?
Et bien, j’en ai fini de vous tenir ainsi en haleine. Je vais vous les confier, mes 10 trucs pour reconnaître un ami, un vrai (dans l’ordre qu’il vous plaira) :
1. Un ami, c’est quelqu’un qui vient toujours à ton secours, même si tu n’es, ni super beau, ni hyper intelligent, ni très riche ;
2. Un ami, c’est quelqu’un qui reste à tes côtés lorsque tu es dans la peine, même s’il préférerait être ailleurs, ou encore dans les bras d’une belle blonde ou d’un beau blond ;
3. Un ami, c’est quelqu’un qui ne te reproche jamais tes défauts et qui ne te rappelle jamais tes fautes, même s’il les connaît mieux que toi-même ;
4. Un ami, c’est celui qui t’évite d’avoir des ennuis et qui t’aide quand tu n’as pas pu les éviter ;
5. Un ami, c’est quelqu’un avec qui tu peux parler d’argent sans craindre de le perdre (l’argent, l’ami, voire même les deux) ;
6. Un ami c’est quelqu’un avec qui tu peux aussi parler de proctologue et de prostate, en éclatant de rire, quand le méchant crabe te tutoie ;
7. Un ami, c’est quelqu’un avec qui tu peux crier ton désaccord sur le football et la politique, sans jamais te fâcher avec lui ;
8. Un ami, c’est quelqu’un passé maître dans l’art de deviner et dans l’art de se taire (Nietzsche) ;
9. Un ami, c’est quelqu’un qui t’est loyal en toute circonstance et qui sait partager ;
10. Un ami, c’est un cadeau du ciel auquel tu ne t’attends pas et qui t’emplit de joie.
Vous trouvez ces critères peut-être, pompeux, décalés, idiots, incomplets, trop nombreux ou trop exigeants … J’admets, par exemple, l’inutilité pour une femme de deviser sur la prostate … Quoique… Mais, ce n’est pas grave. J’ai bien conscience que chacun possède, consciemment ou pas, ses propres critères. Pour ma part, j’avoue bien aimer ceux-ci aujourd’hui.
Et puis, avoir un ami, c’est une chance ;
Avoir deux amis, c’est beaucoup de chance ;
Avoir trois amis, c’est beaucoup ;
En avoir XX et même XY, c’est beaucoup … trop !
« Car avoir beaucoup d’amis, c’est ne pas en avoir »… Tout de même, cet Aristote, j’aurais bien aimé être son ami.
*****
Comme un frère de sang
Qui doit occuper son rang
Tout proche, il attend …
Découvrez la suite de l’illustration poétique de Didier REGARD
*****
Début novembre, vous pourrez découvrir « Amour, couleuvres et langoustes« , la prochaine Nouvelle que je publierai sur ce blog. La parution de « Clair de Lune« , la précédente Nouvelle déjà publiée, vous a échappé ?
Pas de souci, vous pouvez la découvrir en 3 chapitres dans son intégralité en cliquant sur ce lien : « Nouvelles » ou encore sur la page d’accueil.
Et enfin, vous aimez ce rendez-vous hebdomadaire ?
Incitez vos amis à s’inscrire sur https://launayblog.com/, à cliquer sur les alertes LinkedIn ou Tweeter… Mais surtout.., ne ratez pas celui de la semaine prochaine et n’hésitez pas à voyager dans mon univers, en feuilletant de temps en temps les pages du blog.
***
Contenu Launayblog sous Copyright déposé auprès de Copyrightdepot.com
Martine Poualion-Emery
/ 14 octobre 2014La quantité ne fait pas toujours la qualité…….@bientôt
J’aimeJ’aime