119 jours que les russes ont décidé d’annexer les provinces d’Ukraine qui les intéressent.
119 jours que les français se sont pris d’un élan de solidarité pour les habitants de ce pays européens. C’était à qui en ferait le plus. Ici des dons de vêtements, là des collectes de médicaments, là-bas des « manifettes » devant les consulats russes, …. Les journaux sur tout support ne nous parlaient que de ça. D’une journée à l’autre, le COVID19 avait perdu le leadership de l’info.
Une solidarité qui a été pour certains jusqu’à proposer d’accueillir chez eux des ukrainiens partis de leur pays, fuyant en urgence les combats, avec pour tout bagage un sac à dos et un sac facile à porter.
Que reste t-il de tout cela aujourd’hui ?
Pas grand chose. Juste un petit rappel sous forme d’entrefilet, ou d’une photo d’horreur à laquelle nous nous sommes habitués. Et que sont devenus les ukrainiens ayant choisi la France comme terre d’asile ? À par ceux qui ont eu la chance d’accéder à une association de la diaspora ukrainienne, ou d’être entrés sous le bon toit, soyons francs, ils galèrent. Moralement, et sur le plan matériel. Aujourd’hui, la plupart des mairies croulent sous les demandes de familles primo-accueillantes qui cherchent à se débarrasser de leurs pensionnaires encombrants. Et oui, c’est une chose d’avoir une chambre, ou un toit, à mettre à disposition d’un étranger ou d’une famille étrangère ne parlant pas le français, c’en est une autre de les nourrir, de s’occuper d’eux au quotidien, de les accompagner pour les démarches à effectuer, pour inscrire des enfants à l’école, …
Mais que s’est-il donc passé ?
Les élections sont passées par là. Présidentielles et législatives, avec leur spectre du retour de la IIIè République : le blocage du fonctionnement des institutions, (remarquez, lorsqu’une majorité gouverne il ne se passe déjà pas grand chose, alors sans majorité, que voulez-vous qu’il se passe sinon pas grand chose !). Et puis, l’économie a fléchi. Les prix se sont envolés au point de mettre en péril la fragile survie de « ceux d’en bas ». Autant dire que dans les priorités des français, les émigrés ukrainiens ne pèsent plus grand chose.
Quant au conflit ukrainien, on nous prépare déjà à ce qu’il dure et qu’il s’étende. Ultime étape à l’unique justification de tous nos maux. Un nouvel « opium du peuple », en somme.
Désolé les amis ! Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas écrit sur mon blog, et c’est par un coup de gueule que je m’exprime à nouveau. Promis juré, le prochain billet sera plus léger. À très vite !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.