Sycophantes ? Il a dit sycophantes ?!


Mercredi, nous fûmes plus d’un à plonger dans le dictionnaire, tout désarmés par cette banderille assassine lancée à la volée, du haut d’une estrade hérissée de micros, pour pourfendre des fâcheux, pour ne pas dire des faquins de la pire espèce … et oui, gentes dames et gentils damoiseaux, mercredi les fleurets étaient de sortie, et croyez -moi, ils n’étaient pas à bouts mouchetés !

Mais pardonnez-moi, et rendons à Platon ce qui appartenait à Démosthène : j’aurais dû plutôt écrire patriciens et patriciennes de la cité d’Athènes.
Et oui ! Figurez-vous que je me suis tout d’abord fourvoyé en cherchant à comprendre qui avait volé les deux figues de l’Auguste du Modem. Mais constatant ma méprise, vu que, a priori, l’homme qui poussait des cris d’orfraie n’était ni œnuque ni châtré, je me suis souvenu que l’ex-tout frais ministre de la justice (un ex, voilà bien son drame) fut le grand manitou de l’Éducation Nationale. Et donc, de sycophantes, il ne pouvait s’agir que d’un exercice de style ; un trait certes, mais un trait assassin de vocabulaire. D’où mon plongeon quasi désespéré dans le Littré.

Les esprits chagrins diront de l’homme qui se targue de faire élire les rois qu’il est plus un homme de l’Antiquité que de ce monde moderne. Il est vrai que les choses y vont si vite que, à peine du côté du manche on se prend déjà la cognée.
C’est ainsi que le soir de sa sortie, il ne manquait plus à notre héros déchu, que sa toge et sa cape pour se draper dans un honneur tombé loin des terres de Gascogne, quelque part entre Brosella et Argentorate (qui sont à Bruxelles et Strasbourg ce que sont les sycophantes aux délateurs …).

Mais méfiez-vous braves gens ! En politique, le bougre le sait bien, c’est comme dans les courses hippiques. On peut toujours revenir de nulle part, et qui sait, du diable vauvert, pour finalement embrasser le cul de Marianne.
Néanmoins, le problème de ces d’Artagnan d’un nouveau genre, de ces bretteurs prompts à sortir de leur fourreau une langue acérée, c’est qu’ils sont mal équipés. Et oui, malheureusement leur attelage est trop souvent tiré par des carnes. Remarquez, leurs ruades n’en sont parfois pas moins redoutables. Certains jockeys s’en frottent encore le postérieur, et ont bien du mal à se remettre en selle…

*****
Et toujours,
l’inspiration de Didier Regard
 

Dans son atelier
Gepetto ne s’est pas méfié
Des créatures qu’il a générées

Il a fabriqué des menteurs
Avec un nez qui s’allonge dans l’heure
Des Pinocchios, champions du leurre

Mais tellement perfectionniste
Il s’est voué, comme créationniste
À rajouter des créatures dans la liste

Inspiré par Juda l’Iscariote
Ou du peyotl ?
Il a créé des nouveaux despotes

Les sycophantes zélés
Leur désir est de dénoncer
Des biens fondés

Cela rappelle les heures sombres
D’une France dans l’ombre
D’un passé qui l’encombre

Leur message clé
Est de t’enfiler
Par tous tes trous dédiés

Et se mirer
Dans une pseudo probité
Qui ne durera qu’un été

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