On m’avait dit, « tu vas voir, ça va changer ! ».
Et bien cette semaine j’ai découvert ce qu’allait être le vrai changement :
Une entreprise parmi tant d’autres, en règlement judiciaire, n’a pas trouvé de repreneur.
Pas rentable ? Main d’oeuvre trop chère ? Sous-traitant étranglé par un gros constructeur automobile ? Investissements insuffisants ? Certainement un peu tout cela à la fois.
Quoi qu’il en soit, un peu moins de 280 salariés voient leur emploi disparaître…
Sauf que, alternant menace de faire sauter leurs locaux et opération escargot, ils suscitent l’émoi du ban et de l’arrière ban de la République. Dame ! En pleine bataille électorale et à l’orée d’une négociation capitale sur la réforme du travail, la CGT est à la manoeuvre.
La recette n’a pas changé. Il faut dire aussi que le gain de la circonscription où est basée l’usine est crucial.
Alors, emboîtant les pas d’un ministre, c’est au tour du président de la république de faire le déplacement devant caméras et micros.
Il serre des mains, il écoute pendant un temps suffisant pour montrer l’intérêt porté au plus haut niveau sur ce drame annoncé… Rendez-vous compte, le président est sur le terrain ! Le président n’est peut-être donc pas si libéral que ça … vous voyez bien que le président sait aussi parler à des ouvriers. Le président peut tout. Si, si, il va trouver une solution.
La solution ? Mais c’est bien sûr, que n’y avait-on pensé plus tôt ? C’est la création d’une cellule de crise !
Le voilà le changement tant attendu, et en totale rupture avec les vieilles postures des anciens présidents : on ne promet rien ! On crée une cellule de crise pour trouver un repreneur : à vot’ bon cœur m’sieurs dames, c’est la France qui régale !
Parce que la mise en place d’une cellule de crise opérationnelle le soir même de la visite du président, c’est adresser un signe fort aux industriels prédateurs.
Ben oui ! Qui veut reprendre une entreprise pour l’euro symbolique avec quelques subventions, à la clé ? Hein ? Montrez-vous, heureux candidats !
Et puis, et puis dans 3 ou 4 ans, ni vu ni connu : boum ! on fermera… ou bien …
ou bien, aura-t-on d’ici là vaincu les blocages d’un modèle économique français fossoyeur d’emplois ? C’est ce changement-là qu’il faut espérer.
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Et toujours, l’inspiration de Didier Regard
Pour pas fermer l’usine
Il faudrait la Fée Mélusine
L’usine est attractive
Avec un personnel qui s’active
À détruire son propre outil
Et faire sauter son ustensile
Cela donne envie d’entreprendre
Et, de suite passer commande
Il reste à forcer des clients
À acheter plus souvent…
Simple, évident…
Rien que de plus courant
Pas besoin de cellule de crise
Le gâteau a déjà sa cerise
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