En 2012, des archéologues avaient découvert dans la jungle au Honduras, « la cité blanche » (ou « la cité du dieu singe »).
Après le retour ces derniers jours d’une expédition conduite par des scientifiques, certains pensent désormais qu’il s’agirait d’une civilisation datant de 1000 à 1400 ans avant JC, et dont on ignorait jusqu’ici l ‘existence. Les causes de sa disparition sont inconnues.
En prolongement de mon dernier billet d’humeur (« Coupable, je veux être responsable ! »), je me pose aujourd’hui une question :
Notre civilisation connaîtra t-elle le même destin ? Disparaître jusqu’à être oubliée ?
Et si tel était le cas, et qu’un être vivant découvre quelques-uns de nos vestiges dans 3000 ans. Se demandera t-il aussi, pourquoi notre civilisation a disparu ?
Alain S
/ 6 mars 2015La « Cité Blanche » était une civilisation très avancée. Nous en avons les premières indications par les résultats du déchiffrage du matériel trouvé par l’expédition scientifique au Honduras. Mais surtout, nous pouvons enfin faire le lien avec cette civilisation ancienne mystérieuse dont on trouve la trace dans l’un des rares codex Mayas qui ont survécu à l’arrivé de la « civilisation » des conquistadores catholiques et leurs autodafés.
Cette Cité Blanche était tellement en avance sur son temps, qu’elle pratiquait un genre d’oligarchie. Une Ecole Nationale d’Administration a ait été créée, au moment de l’apogée de la Cité (1000 avjc) pour en gérer l’espace public. Rapidement les quelques élèves sortant de cette école confisquèrent le pouvoir politique.
Les nouvelles taxes et les tracasseries administratives imposées toujours davantage, démotivèrent rapidement la population qui commença à moins produire et à compter sur l’Etat pour subvenir à ses besoins. Les Enarks (c’est ainsi que se nommaient les membres de cette oligarchie) commencèrent à emprunter abondamment à la civilisation voisine au nord, celle des Mayas, pour compenser la baisse de production locale et toujours distribuer plus afin de s’attacher la sympathie du peuple.
Par ailleurs, l’oisiveté grandissante de la population eu une conséquence néfaste, celle de la baisse drastique des naissances. Les Enarks importèrent alors des populations de substitution (principalement des indiens Arawaks venant de Caraïbes sur des embarcations de fortune) attirées par la facilité de la vie locale.
Quand au bout de deux siècles les Mayas demandèrent, à bout de patience, le début du commencement d’un remboursement des sommes colossales prêtées à la Cité Blanche, les Enarks répondirent que les Mayas ne comprenaient rien à rien au management d’une cité, puisqu’il ne bénéficiaient pas d’une ENA, et que le problème venait du fait que les Mayas n’investissaient pas assez.
Les Mayas investirent alors massivement et bâtirent des temples et des villes inouïes, dont Tikal est un exemple fantastique. Mais cela ne changea rien bien entendu et la dette de la Cité blanche continua de grimper.
On manquait un peu de patience à cette époque, et les Mayas, malgré leur réputation de doux rêveurs, la tête dans les étoiles, entreprirent alors d’envahir la Cité Blanche. Ce qu’il firent sans aucune opposition : les habitants avaient, soit perdu tout sens de l’effort, soit ne se sentaient pas concernés car d’origine caraïbes.
Et voilà comme disparut cette civilisation. L’ouest du Honduras devint une colonie agricole pour les Mayas.
Les Mayas, très malins, comprirent qu’il ne fallait surtout pas créer une ENA chez eux. Et c’est ainsi qu’il survécurent encore une vingtaine de siècles jusqu’à l’arrivée de Cortés et de ses copains.
Bon, ça fait du bien de se lâcher un peu ! Mais il ne faudra pas raconter cette histoire peu PC à la toute neuve Eloah, à qui je souhaite tout le bonheur possible.
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pascalaunay
/ 8 mars 2015Dis, Alain … Tu crois que ce sont des choses qui peuvent nous arriver ? -:))
Très beau texte. Vraiment. Un grand bravo maestro !
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