Moi aussi, Mr K. Mbappé, j’ai mal à ma France 2/4


Avertissement aux lecteurs : En écrivant ces 4 billets d’humeur, je suis conscient de prendre le risque de choquer plus d’une personne qui me lit fidèlement ou à l’occasion. Mais j’en ai trop gros sur le coeur pour continuer de me taire. Le dangereux glissement de la démocratie à la française m’inquiète. Sachez tout de même que je suis d’une nature tolérante et humaniste. Je ne suis affilié à aucun parti politique, et je ne crois pas que toute forme d’extrémisme soit la solution à tous nos maux.

  • L’agression d’une septuagénaire et de sa petite fille n’a même pas méritée un entrefilet, une phrase, ni un mot, dans les médias. La scène, pourtant filmée et lancée en pâture sur les réseaux sociaux, aurait-elle été jugée trop violente pour le regard des français. Le fait peu glorieux que l’agresseur ait été condamné 15 fois à de petites peines par la Justice, mais toujours laissé en liberté, ne plaide pas pour l’État de droit.

Il est vrai que le tout-puissant syndicat de la magistrature est contre les peines « plancher », et que les hauts fonctionnaires du Ministère de la Justice envoient aux juges des circulaires leur demandant de veiller à ne pas saturer les prisons.

  • À Cherbourg, le viol d’une jeune femme de 29 ans a été perpétré par Oumar N., un jeune homme de 18 ans.

Oumar N. a été condamné à cinq reprises par le juge des enfants et le tribunal pour enfants pour des faits d’atteinte aux biens et de violences. Il a fait l’objet de 17 mentions au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ), avec notamment des faits de vol, de recel de vol, d’agression sexuelle incestueuse et de rébellion. Oumar N. ne faisait l’objet d’aucune surveillance, ni judiciaire, ni médicale.

Pour ce nouveau crime, il s’est introduit au domicile de la victime, la frappée,  et la violée à plusieurs reprises, notamment avec un manche à balai de 75 centimètres. Le diagnostic des médecins qui se sont chargés d’elle montrent la sauvagerie de l’agression : perforation du colon, de l’intestin grêle, du péritoine et du diaphragme, un pneumothorax, des fractures aux côtes, un sein cyanosé et un risque élevé de choc septique. Opérée pendant plusieurs heures, la jeune femme a été plongée dans un coma artificiel. Son pronostic vital est toujours engagé.

Ce viol a suscité un émoi si considérable chez les professionnels de santé, que certains ont craqué et fondu en larmes. Une cellule psychologique a dû être mise en place à leur intention à l’hôpital. Les enquêteurs sont également choqués. Ils n’ont jamais vu autant de barbarie.

Oumar N. A été mis en examen et placé en détention provisoire pour « viol accompagné de tortures ou actes de barbarie».

Pourtant, l’affaire n’a bénéficié que d’une couverture médiatique très faible, et seulement dix jours plus tard. Pourquoi ? De quoi a-t-on peur ? Ou plutôt de qui ? Notre système judiciaire et les moyens consentis à l’ensemble de notre système judiciaire sont-ils adaptés à la réalité de notre société ?

De nos jours, penser et écrire de telles choses font passer leurs auteurs pour « un salaud de réactionnaire », un adepte « du tout répressif », et j’en passe … Est-ce légitime ? Je ne pense pas. Ce n’est pas en taisant les choses qu’elles n’existent pas, ou que nous les combattons !

Alors, moi aussi Monsieur Kylian Mbappé, j’ai mal à ma France. Mais au fait, de quelle France parlons-nous ?