Tomber & Re-Naître : Le début

Préambule

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce livre n’a pas été pour moi une thérapie. En tout cas, pas pour l’instant. Au contraire, les résonances qu’il a provoquées en moi ont souvent fait resurgir des symptômes neurologiques perturbants. Il se trouve que malgré tout le travail que l’on peut réaliser sur soi-même, nos cellules et notre cerveau gardent une mémoire tenace.

Ce livre est un témoignage. Je l’ai écrit avec l’unique espoir qu’il puisse un jour vous aider. Parce que je sais que, lorsque l’on est au fond du trou, on n’a pas toujours quelque chose ou quelqu’un pour nous donner ce petit coup de pouce si important. Et pourtant, je reste persuadé que même si vous vous trouvez dans une situation décrite comme malheureusement irréversible, personne, vous lisez bien, personne ne peut s’arroger le droit de vous le dire. D’ailleurs, sur quels critères pourrait-on l’affirmer avec certitude ? L’expérience tirée des multiples patients traités par tel ou tel médecin ? Les conclusions élaborées à partir d’études de cas ? L’alchimie humaine est bien trop complexe pour se résoudre à coup de statistiques.

Mon expérience m’a appris que, si elle est possible, la guérison est en nous.  Cela veut dire que vous seul pouvez guérir. Ou en tout cas, vous seul pouvez décider d’aller mieux !

Lorsque, à plusieurs reprises, des proches ou des personnes rencontrées au hasard de mes pérégrinations, m’ont exhorté à raconter mon histoire, j’ai longtemps considéré que c’était inutile.

Faire partager mon expérience ? A quoi bon, je ne suis pas un cas unique ! Des livres ont déjà été écrits sur le sujet. De nombreux témoignages de personnes atteintes d’une grave maladie existent déjà. Ils ont su parfaitement décrire les mécanismes psychologiques, les souffrances, les aléas du monde médical et surtout, ils ont décrit leurs états d’esprit et la force mentale qui ont été pour certains à la source, sinon d’une guérison totale, tout au moins d’une rémission significative et inespérée. Il suffit de surfer sur internet pour en consulter d’aussi spectaculaires et sincères, que poignants.

Je ne suis pas non plus l’une de ces personnes connue du grand public dont les confidences autobiographiques passionnent, dès l’évocation du titre par les médias. Qui plus est, lorsqu’il s’agit d’un événement tragique de leur vie ou d’un combat forcément héroïque contre une longue maladie. Quel intérêt particulier pourrais-je susciter, moi qui ne suis ni un homme politique, ni un sportif ou un artiste de renom, voire un homme de télévision ?

Il m’est pourtant souvent arrivé de prodiguer des conseils à des compagnons d’infortune tout comme à leur famille, notamment lors des séances de perfusions mensuelles en hôpital de jour. Comment laisser quelqu’un être persuadé que le médicament qui va lui être administré peut le guérir, et le débarrasser des séquelles qu’il porte déjà, comme s’il s’agissait d’une potion miraculeuse ? Comment ne pas être touché par la détresse, mais aussi le ras-le-bol d’une patiente et son angoisse devant le démarrage d’un nouveau traitement ? De nombreuses fois, j’ai été confronté aux trop classiques chutes de moral de patients ou de leurs accompagnants. J’ai également toujours été surpris du manque d’informations et parfois de la totale méconnaissance de certains, dans des domaines allant des traitements jusqu’à tout ce qui peut tourner autour de la maladie elle-même. A croire que partager, même temporairement, une salle de traitement ou une chambre d’hôpital crée des liens où la pudeur disparaît comme par enchantement ! A moins que ce ne soit précisément le statut de malade qui fasse naître ce sentiment de confiance favorisant les confidences.

C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, j’ai été témoin du découragement de personnes atteintes d’une maladie chronique. De soudaines déprimes qui font abandonner un travail, ou accepter de guerre lasse le fauteuil roulant, ou pire encore. Immanquablement, ces moments sont décisifs et, pour un homme comme pour une femme, s’il ne se trouve pas à cet instant une oreille attentive pour recueillir ou partager une expérience et provoquer une nouvelle poussée d’adrénaline, une raison d’espérer, la déchéance est au bout.

Eh bien, aussi paradoxal que cela puisse paraître, rien de tout cela ne m’avait jusque-là convaincu.

C’est un soir, alors que je regardais le soleil s’abîmer dans la mer tout en profitant des heures tièdes tant attendues d’une journée d’été étouffante, que ma petite voix intérieure m’a susurré un mot. Un simple mot qui a résonné comme une évidence, et m’a convaincu de la nécessité d’apporter une nouvelle contribution pour soutenir la lutte que chacun d’entre nous mène chaque jour. Ce mot est :         « renaissance ».

A travers ce fil conducteur, mon objectif se résume à tenter de vous donner l’envie, malgré la souffrance et le brouillard formé des pensées les plus sombres, en vers et contre tout, de vous lever chaque matin et de rester dans l’action…, et par là même, en vie ! En fait, j’ai pour motivation de partager les quelques prises de conscience et le cheminement qui ont été les miens, enfin tout simplement, l’expérience que j’ai capitalisée au cours de ces huit dernières années. Piochez-y avec avidité toutes les idées qui pourraient vous permettre de continuer à avancer !

Envie de lire ce témoignage ?

http://abmeditions.com/index.php?item=tomber-et-rena_icirc_tre&action=article&group_id=18&aid=85&lang=FR

Nota : J’ai offert mes droits d’auteur à l’Association « Mission Guérison », afin qu’elle puisse poursuivre ses efforts et donner ce petit coup de pouce nécessaire aux malades et à leurs aidants, quand tout leur semble perdu : Association Mission Guérison

 

Contenu Launayblog sous protection CopyrightDepot.com