Complices du génocide des kurdes syriens

Le monde ferme les yeux sur les turpitudes du président turc, Recep Tayyrip Erdogan. Ainsi, nous nous rendons complices du génocide des Kurdes de Syrie. Ceux-là mêmes qui ont été les combattants acharnés de la 1ère heure sur le terrain contre les soldats de Daech.

Iran, Arabie Saoudite et pays frères, s’en félicitent. On le comprend.
États-Unis, Europe, et Russie ferment les yeux. Ils cèdent devant le chantage cynique d’un président autoritaire et sanguinaire. Certains, parce qu’ils souhaitent maintenir sur place une base militaire nucléaire aux portes de l’Asie, et non loin de l’ancienne Union Soviétique. D’autres, parce qu’ils sont terrifiés à l’idée de voir affluer des millions de migrants sous leurs fenêtres. Alors, tous ferment les yeux et répondent sans sourciller aux appels de fonds d’un Erdogan toujours plus gourmand.
3 millions de personnes font ainsi l’objet d’un génocide, sans qu’aucun chef d’état majeur ne s’insurge, et dans le silence assourdissant des médias occidentaux. Ils semblent n’avoir pas connaissance de l’appel à la guerre sainte lancée par l’Autorité religieuse turque, directement placée sous la tutelle de Erdogan. Ils feignent d’ignorer un nettoyage ethnique systématique. Ils restent de marbre devant les images satellites et les rapports des correspondants sur place qui font état de villages kurdes de Syrie rasés au son du canon et des « Allah Akbar ! » que l’on réprouve dans nos propres villes, nos plaines, et nos campagnes.
Comment peut-on encore s’interroger sur les progrès démocratiques d’une Turquie, certes membre de l’OTAN, mais aux mains d’un dictateur menant son pays vers un islamisme de plus en plus radicalisé ?

Désolé mes amis de vous infliger cette semaine cette grosse colère. Je sais qu’elle est désespérément stérile. Je me doute que les combattants kurdes ne sont pas des « enfants de cœur ». Mais est-ce le cas pour leurs femmes, leurs enfants et leurs aînés ?
J’en ai assez de regarder là où l’on aimerait que je regarde.
Mais alors quelle est la solution ? Mettre des oeillères et ne plus être attentif à rien, et vivre dans un total détachement ? Avoir la prétention de tout voir, de tout analyser, faire le tri, et m’accommoder du poids d’une humanité déchirée ? Choisir petitement le pré-carré du minuscule domaine d’action qui est le mien ? …

Une chose est certaine : j’ai de plus en plus de mal, par les temps qui courent, à adopter la conscience sélective avec laquelle il est certain que l’on a toujours cherché à me formater. Est-ce le privilège de l’âge, l’expérience ? Est-ce l’expression d’un « léger » découragement ?
Oh, mes amis et chers lecteurs ! S’il vous plaît, dîtes-moi, est-ce bon, ou mauvais signe ?

 

*****

Et toujours, l’inspiration du poète …

Peut-on être concerné
Par toutes les causes désespérées ?

Avachi devant nos idées
Cela suffit-il d’être consterné ?

Doit-on renier sa culpabilité
Dans une realpolitik dévoyée ?

Tout le monde est légitime
Face à son intime

Au bout du compte
C’est le nombril qui se la raconte

Quand la petite aiguille est absente
L’heure n’est plus flagrante…

Découvrez les poèmes de Didier Regard et aussi ses tercets

*****

Vagabondez dans mon univers, vous découvrirez des nouvelles et des romans, les poèmes de Didier Regard, et aussi les chansons de Marie. Aimez, commentez et partagez sans modération, et surtout, abonnez-vous pour ne pas rater les prochains billets !

Le contenu de Launayblog est sous Copyright déposé auprès de Copyrightdepot.com