Pylos : après Cagliari, Tunis et Oudna, Agrigente, et La Valette, voici la cinquième des 10 escales du voyage que je vous propose en Méditerranée. Un voyage qui nous conduit à Athènes.

La ville moderne de Pylos

La cité mycénienne de Pylos est une ville située en Messénie dans le sud-ouest du Péloponnèse, et bordée par la Mer Ionienne. Elle se dresse sur un promontoire rocheux de la côte occidentale du Péloponnèse. 

Renommée pour la richesse de son histoire antique, médiévale et moderne, la région de Pylos a été habitée dès le Néolithique, lorsque des populations venues d’Anatolie commencent à se diffuser dans les Balkans et en Grèce, (vers 6 500 ans av. J.-C.). Elle sera le site de plusieurs batailles, à travers les siècles. Connue également sous le nom de Port-de-jonc pour les français, ou Navarino pour les italiens, la ville passe successivement, sous le contrôle des vénitiens, des ottomans, des russes, et à nouveau des ottomans. La Grèce obtiendra son indépendance en 1821, mais Pylos ne sera libérée qu’en 1829 par une expédition française, qui chassa définitivement de l’île, « Ibraham Pacha d’Égypte » .

À 17 km au Nord de Pylos, posé au sommet d’une colline, au milieu d’un océan d’oliviers, vous découvrirez le palais de Nestor (1300 -1200 av.J.C.). Il s’agit du palais mycénien le mieux conservé à ce jour. Il doit son nom à Nestor, roi de Pylos, un des principaux chefs achéens mentionnés dans les épopées d’Homère, l’Iliade et l’Odyssée. On peut y voir la salle du trône avec son foyer, une antichambre, des salles et des coursives recouvertes de fresques d’inspiration minoenne, des bains uniques, et de longues galeries.

Même si vous goutez peu les musées archéologiques, je vous conseille fortement de visiter également le musée qui rassemble les objets extraits du Palais de Nestor et des tombes avoisinantes.

Ensuite, demandez à un taxi de vous mener sur le site de Methoni. Il se trouve à un peu plus de 10 km. Vous y découvrirez une citadelle médiévale dont les extérieurs ont remarquablement traversé les âges.

Sur la route du retour, demandez-lui de faire un crochet, en contrebas du village, par la baie de Voïdokiliá. Un magnifique spectacle vous attend : une plage lovée dans un demi-cercle parfait, considérée régulièrement comme la plus belle du monde (Oui, je sais ! Qui ne déclare pas avoir ou connaitre la plus belle plage du monde ?…).

la baie de Voïdokiliá

Enfin, pour les amateurs d’ornithologie, ne partez pas sans vous rendre au lac d’Osman-aga, l’une des dix plus grandes réserves de Grèce et d’Europe. Elle offre un refuge à environ 270 espèces d’oiseaux, dont des balbuzards pêcheurs chers aux corses, et une espèce très rare, en voie d’extinction dans toute l’Europe, le caméléon africain.

J’espère vous avoir donné envie de faire une halte dans cette cité. Un jour suffira amplement pour la découvrir. Deux, si vous souhaitez prendre un peu de temps pour souffler, tout en feuilletant quelques passages de l’Iliade ou de l’Odyssée.