Cathédrale Sainte-Marie de Cagliari
Cagliari : la première des 10 escales du voyage que je vous propose en Méditerranée. Un voyage qui nous conduira à Athènes.
Porte d’entrée du Sud de la Sardaigne, Cagliari possède de nombreux vestiges et un patrimoine archéologique exceptionnel qui témoignent de l’importance stratégique qu’elle a occupée au sein de la Méditerranée, du Néolithique à la fin du XVIIIè siècle.
Cité Phénicienne à l’ère punique, elle fut tour à tour, romaine et byzantine. Convoitée par les sarrasins, un temps envahie par les arabes, elle devient une monarchie au début du XIVè siècle, alors qu’elle est encore sous l’autorité de Constantinople, pour devenir en 1848 une province italienne.
De son riche passé, Cagliari a gardé de nombreux vestiges.
Sous les bâtiments de la ville moderne, les archéologues ont découvert une stratification archéologique qui témoigne d’une présence humaine depuis le Néolithique. Ainsi, vous y verrez quelques Domus de Janas, une grande nécropole de l’époque carthaginoise, un amphithéâtre romain, une basilique byzantine, deux tours de l’époque de Pise, un système de fortifications qui faisait de la ville le centre de la puissance de l’Espagne impériale des Habsbourg dans la Méditerranée occidentale. Et, excusez du peu, archidiocèse primatial de Sardaigne depuis le Vè siècle, la ville est également le siège d’une prestigieuse université jalousement entretenue depuis 1607.
Hélas, à partir de 1652, le rayonnement de la ville s’amenuise, comme celui de toute la Sardaigne, entraîné par le déclin des Habsbourg d’Espagne, conjugué à l’arrivée d’une terrible épidémie de peste. Le virus provoquera la mort d’environ 10.000 cagliaritains, soit la moitié des habitants.
Peut-être aurez-vous la chance de visiter Cagliari, fin avril début mai. Vous assisterez alors à une extraordinaire procession de 4 jours qui parcours chaque année près de 65 km. C’est la plus importante fête religieuse de l’île. Celle-ci marque la reconnaissance des sardes envers Sant’Efis. Le Saint aurait permis à une partie des citadins de survivre lors de la propagation du virus de la peste. Le 1er mai, la fête de Sant’Efis, vous permettra également d’admirer les costumes traditionnels de groupes venus de toute la Sardaigne.
Après avoir voyagé à travers les siècles dans la vieille ville, prenez le temps de flâner dans les nombreux jardins qui font de Cagliari l’une des villes les plus vertes d’Italie. Vous remarquerez certainement les nombreuses plantes subtropicales dont le développement est favorisé par le doux climat de cette région.
À moins que vous ne préfériez parfaire vos connaissances du patrimoine culturel sarde et même mondial ?Pas moins d’une dizaine de musées et de bibliothèques attendent votre visite. Et si vous deviez faire un choix drastique, optez pour l’ancienne bibliothèque universitaire. Elle contient des milliers de livres anciens, qui se révèlent être un trésor inestimable de la culture et du savoir de l’humanité.
Enfin, pour clore un séjour aussi dense qu’enthousiasmant, vous aurez bien mérité un bon bain de mer sur la plage principale de Cagliari, la Spiaggia del Poetto. Elle s’étend sur environ 10 kilomètres de sable fin. Et si d’aventures, vous aimez les plages à caractère plus intime, vous pourrez choisir entre celle de Calamosca près du quartier Sant’Elia, et celle de Cala Fighera, dans une petite baie blottie entre les falaises de la Sella del Diavolo.
Bonne visite d’une ville qui mérite d’être mieux connue, et dont les trésors nous ont littéralement scotchés.


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