Les Sirènes dans la mythologie grecque


Créatures fantastiques marines, mi-femmes mi-oiseaux, les Sirènes dans la mythologie grecque attiraient les navigateurs pour mieux les dévorer. Séduits par le son de leurs lyres et de leurs flûtes, charmés par les accents magiques de leurs chants, les marins perdaient le sens de l’orientation et étaient attirés irrésistiblement vers les récifs, où leur bateau venait s’éventrer.

Mis en garde par Circé, Ulysse, lors de son retour de la guerre de Troie, réussit à les franchir en bouchant ses oreilles avec de la cire et en se faisant attacher au mât de son navire. Comme il l’avait exigé, ses marins lui serrèrent ses liens encore plus fort, à chaque fois qu’il leur demandait de le détacher. Ainsi, Ulysse put écouter leurs chants sans précipiter son bateau vers elles. Devant leur infortune, Homère nous rapporte que les Sirènes se seraient suicidées de dépit, en se jetant dans la mer du haut de leur rocher.

Depuis ce récit présent dans l’Iliade d’homère, les Sirènes sont devenues les symboles de la tentation et du plaisir démesuré. Elles nous rappellent de rester vigilants face aux illusions trompeuses.

Je pense ne pas vous étonner en écrivant qu’il n’existe pas de consensus entre les commentateurs, de l’antiquité aux temps modernes, sur la filiation des sirènes, leur nombre, leur lieu de résidence, la raison de leur apparence, et même à propos de leurs noms.

Elles auraient été deux, trois ou quatre filles du fleuve Achéloos et de Calliope (ou Melpomène). Finalement, il semblerait qu’elles fussent trois : l’une jouait de la lyre, une autre de la flûte et la troisième chantait. Leur rocher se trouverait à l’ouest de la Sicile, à moins que ce ne soit à Capri, sur la côte tyrrhénéenne de la Calabre, ou encore dans les îles Galli. Rien n’est moins certain. À l’origine jeunes femmes sublimes, pour avoir laissé Perséphone entre les mains d’Hadès, le dieu des Enfers, elles auraient été transformées en Sirènes charmeuses et cruelles comme punition pour ce crime. Mais d’autres récits nous parlent d’une malédiction d’Héra ou d’une grosse colère d’Aphrodite à leur égard…

Ulysse ne fut pas le seul à se jouer d’elles. En effet, les Sirènes apparaissent également dans l’histoire des Argonautes, où Orphée triompha d’elles par la beauté de son propre chant.

À demain, pour l’évocation d’un nouveau Mythe de l’Antiquité !

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