Le Sphinx de Gizeh se dresse devant les grandes pyramides du plateau de Gizeh en Égypte. Les archéologues datent sa construction entre 2600 et 2500 avant notre ère. Il n’est pas le seul Sphinx égyptiens, mais c’est la sculpture monumentale monolithique la plus grande du monde.

Selon les égyptiens, la tête du Sphinx représente le pharaon Khéphren, fils de Khéops, mais pourrait aussi être Khéops lui-même. Orienté vers le levant, il veillait sur le chemin menant à l’entrée de la cité de Thèbes. le Sphinx assurait donc une fonction de gardien du site.

Selon la mythologie grecque, il s’agit d’une créature mythique à tête de femme, au corps de lion et aux ailes d’aigle, qui défiait les voyageurs d’une énigme redoutable : « Quel être a quatre pattes le matin, deux pattes le midi et trois pattes le soir ? ». Et le Sphinx tuait tous ceux qui voulaient se rendre à la cité de Thèbes mais se montraient incapables de répondre à la question. Seul Oedipe, héros grec d’une intelligence hors du commun, parvint à trouver la réponse : « L’homme ». Un être qui marchait à quatre pattes à l’enfance, deux à l’âge adulte, et trois à la venue de la vieillesse (la troisième étant une canne). Voilà donc pour le mythe grec du Sphinx et une énigme que vous connaissiez certainement.

Mais saviez-vous que l’on retrouve l’image du sphinx dans de nombreuses autres cultures à travers le monde. C’est par exemple le cas en en Inde, au Sri Lanka, en Birmanie et plus généralement en Asie et en Asie du Sud-Est ? En Éthiopie, où l’on produit beaucoup de sphinx au poil roux, avec deux mamelles à la poitrine ? Plus près de nous à Nola en Italie ?

Au Vatican, il apparait sous le pinceau de Raphaël. Dans toute l’Europe, on retrouve la figuration du Sphinx véhiculée par les plus grands peintres et sculpteurs, et ce depuis la renaissance, période à partir de laquelle la tête du sphinx prend différentes formes d’animaux. Chose plus étonnante, depuis le XIXè siècle, le Sphinx a pénétré bien des esprits. Pour certains, le Sphinx aurait été construit à une époque antédiluvienne. Pour d’autres, la civilisation de l’Atlantide y aurait laissé des enregistrements contenant toute l’histoire de l’humanité dans une « salle des archives ». D’autres encore restent convaincus que des tunnels relient les Pyramides au Sphinx, et que ces grands monuments abritent des salles souterraines où s’effectuaient, (et même s’effectuent toujours), l’enseignement d’écoles initiatiques mystérieuses … Et ces derniers pour corroborer leurs dires, n’hésitent pas à souligner que le Sphinx a été adopté comme symbole par la franc-maçonnerie. Malheureusement pour eux, l’exemple ne joue pas en leur faveur. En effet, si le Sphinx a été repris pour emblème de l’architecture maçonnique, les francs-maçons ont repris simplement le sens que les Égyptiens donnaient à leurs sphinx qui, placés à l’entrée des temples, protégeaient leurs mystères.

Gageons que le Sphinx de Gizeh, et tous les autres, n’ont pas fini d’inspirer les êtres imaginatifs que l’Humanité compte !