Avertissement aux lecteurs : En écrivant les 4 billets d’humeur que j’inaugure aujourd’hui, je suis conscient de prendre le risque de choquer plus d’une personne qui me lit fidèlement ou à l’occasion. Mais j’en ai trop gros sur le coeur pour continuer de me taire. Le dangereux glissement de la démocratie à la française m’inquiète. Sachez tout de même que je suis d’une nature tolérante et humaniste. Je ne suis affilié à aucun parti politique, et je ne crois pas que toute forme d’extrémisme soit la solution à tous nos maux.
En France, nous sommes habitués à voir des personnages politiques tricher et mentir effrontément, pour servir leurs intérêts. Les lois de la République sont allègrement bafouées au plus haut niveau de l’État. La fraude et la transgression des lois sont un sport national. Qui peut encore s’étonner aujourd’hui que l’ordre public soit communément bafoué ?
- De nos jours, les manifestations tournent systématiquement à l’émeute. Schizophrénie ultime, nos gouvernants demandent aux forces publiques de tenter d’encadrer des défilés ou des rassemblements interdits par les Préfets.
- Harcelés et sans consignes claires, souvent épuisés mentalement et physiquement par de trop nombreuses mobilisations, les policiers en charge du maintien de l’ordre public savent qu’ils seront lâchés par leurs supérieurs hiérarchiques au moindre problème. Ainsi, dès la fin du siècle dernier, le balancier s’était inversé. Qu’ils soient en service, ou auprès de leur famille, les policiers ne sont plus, ni légitimes, ni craints, ni respectés. La peur a changé de camp.
- La stigmatisation des violences policières vise à faire apparaitre ces dernières, si rares soient-elles, comme la justification de l’accentuation des débordements de la rue. Les détracteurs professionnels des policiers les suspectent d’utiliser l’existence marginale de casseurs professionnels, afin de justifier un comportement revanchard. Ainsi, désireux de « casser du gentil émeutier », ils seraient devenus les seuls responsables des violences de la rue.
- Tandis que les enquêtes sur les agissements des forces publiques s sont vivement diligentées et médiatisées, du côté des manifestants ou des casseurs, les gardes-à-vue et les condamnations sérieuses sont prononcées à dose homéopathique. Et étonnamment, l’État s’auto-congratule au vu du nombre des interpellations, tandis que les mises en examen et les condamnations restent anecdotiques.
- À l’extérieur des frontières, la France a fini par basculer du côté des pays répressifs. La manipulation des opinions est si réussie que le pays des Droits de l’Homme apparait condamnable en la matière.
Lors des dernières émeutes qui auront duré 8 jours, des dégâts considérables ont été causés par des individus de tous âges aux motivations disparates : la mort d’un jeune homme lors d’un contrôle de police (dont il faut taire les activités), le mal être, l’exclusion, l’appât du gain (pillages), le refus de la société, la haine de la France, l’enivrement de la violence collective, l’occasion de « casser du flic », le respect de la loi des banlieues, … De nombreux commerçants, des citoyens modestes, des familles entières n’ont plus rien et doivent recommencer leur vie comme s’ils n’avaient encore rien accompli. Deux mois après les dernières émeutes, des centres de ville moyenne n’ont pas encore pu renaître de leurs cendres. Des écoles ne pourront pas effectuer la rentrée des classes. Des lieux publics associatifs ne rouvriront pas…
Alors, moi aussi Monsieur Kylian Mbappé, j’ai mal à ma France. Mais au fait, de quelle France parlons-nous ?

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.